Braine a une arme pour réaliser un exploit en EuroCup: « Notre collectif »
Les Brainoises reçoivent, ce mercredi (19 h 30), le club turc d’Ormanspor. Sur papier, elles ne sont pas favorites. Sur le terrain, tous les espoirs sont permis. " J’ai envie d’y croire ", lance le coach.
Publié le 04-01-2023 à 06h00
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La trêve fut de courte durée pour les Brainoises qui vont jouer leur avenir européen ce mercredi soir (la rencontre a été avancée à 19 h 30) face au club turc d’Ormanspor, basé dans la ville d’Ankara. Certes, il y aura un match retour mercredi prochain en Turquie, mais une défaite de plus de 10 points à domicile compromettrait déjà grandement les chances brainoises de rejoindre le stade des huitièmes de finale.
Après avoir profité de quelques jours de repos en famille, les joueuses ont repris le chemin de l’entraînement le 29 décembre. À quelques heures du choc, nous avons sondé le coach.
Frédéric Dusart, les batteries sont-elles rechargées ?
Les joueuses ont terminé cette première partie de saison sur les rotules. Les quelques jours de trêve ont fait du bien et j’ai retrouvé un groupe un peu reposé.
Comment va votre meneuse, Matea Tadic, qui avait dû faire l’impasse sur la rencontre à Cadi La Seu ?
Elle a fait une injection et a repris les entraînements, mais elle n’est pas à 100%. Elle ressent toujours une douleur au genou, mais de façon aléatoire, ce qui n’est pas simple à gérer. Mais elle sera alignée ce mercredi. L’autre souci, c’est Toch Sarr qui suite à un coup reçu lors du duel à Malines a toujours un hématome au tibia. Elle a repris doucement les entraînements, mais elle ne sera pas à 100% non plus ce mercredi.
Ormanspor est actuellement douzième du championnat turc (4 victoires – 9 défaites) et ne semble pas respirer la grande forme, une aubaine pour Braine ?
Je me méfie des stats et le championnat turc est très relevé. Ce club a quand même terminé premier de son groupe en EuroCup en ayant battu notamment la solide équipe polonaise de Gdynia. C’est du costaud. Sans oublier que cette équipe turque a évolué sans Jelena Dubljevic (NDLR: la Monténégrine souffre de déchirures au mollet et au quadriceps, c’est l’élément majeur de l’équipe par son expérience après ses passages notamment à Galatasaray et à Prague ; elle a aussi remporté le titre WNBA avec les Los Angeles Sparks en 2016). Mais elle devrait être de retour sur le terrain soit ce mercredi soit mercredi prochain. Elle est en tout cas du voyage en Belgique. Et puis, il y a les deux Américaines qui sont extrêmement fortes (NDLR: Reshanda Gray et Riquna Williams qui fut la première joueuse à marquer plus de 50 points en un seul match en WNBA). Ce genre de joueuse est très compliqué à stopper. C’est aussi une équipe qui est très adroite à distance à l’image de Gezgin (NDLR: 14,2 points de moyenne en EuroCup dont 53% à 3 points).
Quelle sera la clé du match ?
Stopper les deux Américaines et ne pas laisser les autres prendre des shoots trop facilement à trois points. C’est une équipe qui joue beaucoup en défense de zone pour reposer son cinq de base, la clé sera de ne pas tomber dans un faux rythme.
Leurs rotations sont limitées, le but est de les fatiguer ?
Oui, mais au niveau rotation, elles tournent à huit, comme nous…
Quelles sont les chances de Braine de s’imposer ?
Si on se réfère aux Bookmakers, c’est du 80/20 pour Ormanspor. Forcément, cette équipe turque est favorite sur papier en sachant qu’elle a terminé première de son groupe, qu’elle aura l’avantage du terrain lors du match retour (NDLR: le mercredi 11 janvier) et que le salaire annuel de leurs Américaines comporte six chiffres… Mais j’ai envie d’y croire et de me dire qu’on est plus proche du 50/50. C’est à nous de déjouer les pronostics.
Qu’est-ce qui peut faire la différence ?
Notre collectif. On doit démontrer que le collectif est plus fort que les individualités adverses. On l’a fait la saison dernière en tenant en échec l’équipe israélienne de Ramla et ses deux Américaines en seizièmes de finale de l’EuroCup.
Et la pression ne sera pas de votre côté…
Non. L’objectif est déjà atteint avec cette qualification pour les seizièmes. Mais on a la volonté d’aller plus loin et c’est jouable. Si on affiche le même état d’esprit que lors des trois dernières rencontres de groupe en EuroCup, alors tout est possible.