La carrière d’Axel Witsel en douze moments clés

À l’occasion de son 28e anniversaire, nous revenons sur la carrière d’Axel Witsel, depuis ses débuts en D1 avec le Standard de Liège en 2006 jusqu’à l’annonce toute récente de son lucratif transfert vers la Chine, le tout en douze moments clés.

Romain VEYS
La carrière d’Axel Witsel en douze moments clés

1 – Ses grands débuts

C'est lors de la 6e journée de la saison 2006-2007 qu'il effectue ses grands débuts en D1 pour le compte du Standard de Liège. Arborant le numéro 28 sur le dos de son maillot, il dispute face au FC Brussels (victoire 2-1) ses premières minutes le 17 septembre 2006, lorsqu'il entre au jeu en fin de rencontre pour remplacer Steven Defour. Il doit cependant attendre le 17 février pour connaître sa première titularisation: il dispute l'intégralité de la rencontre face au Lierse (victoire 3-2), lors de la 22e journée.

C’est aussi lors de la saison 2006-2007 qu’il effectue ses débuts européens: il remplace Marouane Fellaini en fin de rencontre lors du match retour au Celta Vigo (défaite 3-0) comptant pour le 1er tour de la coupe UEFA.

Actuellement, il comptabilise 148 matches de D1 belge (P.O. compris) à son actif.

2 – Son premier but en D1

Le 18 mars 2007, lors de la 26e journée de championnat, il inscrit son premier but chez les pros avec le Standard à l'occasion d'un déplacement au Schiervelde de Roulers (victoire 2-3). Il ouvre le score à la 39e minute de jeu et donnera également ce jour-là son premier assist dans la compétition (pour 0-3, inscrit par Milan Rapaic à la 66e).

Durant les cinq saisons disputées sous le maillot du Standard de Liège, il a inscrit 33 buts en D1 et donné 16 assists.

3 – Sa premièe «cap»

Le 28 mars 2008, à l'occasion d'un match amical contre le Maroc (défaite 1-4), il effectue ses débuts en équipe nationale belge. Entré au jeu à la pause, c'est lui qui, cinq minutes plus tard, inscrit le seul but belge de la rencontre.

Avec 83 sélections et 80 «caps» (pour un total de 6 648 minutes), il est aujourd'hui le 9e Diable rouge le plus utilisé de l'histoire, derrière des légendes comme Jan Ceulemans (96 «caps»), Éric Gerets (86), Enzo Scifo (84) ou Paul Van Himst (81), mais devant des joueurs comme Eden Hazard (77), Vincent Kompany (72) ou Marc Wilmots (70).

4 – Le premier titre avec le Standard

Il fait partie aussi de la génération dorée ayant ramené le titre de champion de Belgique à Sclessin, 25 ans après son sacre précédent. Une éternité.

Sous la houlette de Michel Preud'Homme et aux côtés de joueurs tels que Steven Defour, Marouane Fellaini, Milan Jovanovic ou encore Dieumerci Mbokani, il remporte le 20 avril 2008 son premier titre de champion de Belgique.

Cette année-là, il réalise une saison pleine: il prend part à 33 des 34 matches du championnat, totalisant 2 948 minutes, inscrivant 7 buts et donnant 4 passes décisives.

La carrière d’Axel Witsel en douze moments clés

5 – «Le Soulier d'Or»

Devenu rapidement incontournable dans le milieu de terrain liégeois, il enchaîne les prestations de haut niveau dans le championnat belge. Après une belle saison 2007-2008 couronnée d'un premier titre de champion, son importance au sein du onze du Standard grandit encore lors des premiers mois de la saison suivante, notamment suite au départ de Marouane Fellaini pour Everton.

Au terme de l'année 2008, il est désigné meilleur joueur du championnat belge sur l'année civile et remporte le trophée du «Soulier d'Or», avec 4 petits points d'avance sur son coéquipier Milan Jovanovic (lauréat du «Soulier d'Or» la saison suivante) et 25 sur Marouane Fellaini, pourtant parti fin août pour l'Angleterre.

C'est, à 19 ans seulement, la consécration en Belgique pour le joueur qui, après sa première «cap» chez les Diables en mars, son premier titre avec le Standard en avril et son trophée du «Soulier d'Or» en janvier, emmène son club vers un second titre consécutif au terme du test-match retour disputé contre Anderlecht (victoire 1-0) et lors duquel il inscrit le seul et unique but de la rencontre.

6 – L’«affaire Witsel-Wasilewski»

Le double affrontement pour décider du titre de champion lors de la saison 2008-2009 a laissé beaucoup de traces tant du côté du Standard que du côté d'Anderlecht, en raison de l'agressivité affichée par les deux clans avant, pendant et après ces deux test-matches.

La tension entre les deux clubs est à son comble lorsque, le 30 août, le Parc Astrid accueille les Rouches dans le cadre de la 5e journée de la saison nouvelle (partage 1-1).

Alors que l'on joue depuis 27 minutes, Witsel dispute un ballon à Marcin Wasilewski. Le contact est rugueux, ses conséquences dramatiques:fracture ouvertetibia-péroné pour le défenseur anderlechtois. Witsel se voit brandir le carton rouge et polarise l'ensemble des plus vives réactions. Il se voit infliger une lourde suspension de 8 matches.

Quelques mois plus tard, lors du match retour à Sclessin (défaite 0-4), il se voit à nouveau brandir un bristol rouge pour une faute, nettement moins évidente cette fois, sur Roland Juhasz.

Cette saison est particulièrement difficile pour le jeune Axel (21 ans seulement à l'époque) qui en ressortira plus fort mentalement.

La carrière d’Axel Witsel en douze moments clés

7 – Son départ pour l'étranger

Après une cinquième et dernière saison passée au Standard couronnée d'une victoire en coupe de Belgique et où il rate de peu un troisième titre après une remontée fulgurante au classement durant les P.O.I, il quitte la Belgique et signe le 13 juillet 2011 à Benfica, l'un des clubs les plus prestigieux au Portugal et membre du «subtop» européen.

Il gagne rapidement ses galons de titulaire avec des piges tantôt au milieu défensif, tantôt à l'arrière droit.

Il prend part à 32 rencontres en Liga NOS (la D1 portugaise), remporte la coupe nationale et va jusqu'en quart de finale de la Ligue des Champions, éliminé par le futur vainqueur de la compétition: Chelsea.

Il dispute cette saison-là 49 rencontres toutes compétitions confondues, inscrivant 5 buts et délivrant 6 passes décisives.

La carrière d’Axel Witsel en douze moments clés

8 – Son transfert au Zenit

Alors que tout le monde s'attend à ce qu'il confirme ses bonnes dispositions démontrées lors de sa première saison au Portugal, plusieurs clubs européens lui font les yeux doux. Un transfert vers l'Italie et la Serie A est un moment évoqué mais, alors que le mercato referme ses portes, il prend finalement à la surprise générale la direction de la Russie et du Zenit St-Petersbourg le 3 septembre 2012, contre la coquette somme de 40 millions d'euros.

Le salaire perçu par le Liégeois et son ancien coéquipier de Benfica, le Brésilien Hulk, crée des mécontentements parmi ses nouveaux coéquipiers, ce qui casse la dynamique dans laquelle se trouvait jusque-là le club de St-Petersbourg (le championnat russe avait débuté en juillet). Mais dès la saison suivante, il s'affirme comme l'un des leaders de la formation coachée par Luciano Spalletti, puis André Villas-Boas.

En quatre saisons et demie, il dispute 121 rencontres de Premier Liga (la D1 russe), remportant un titre de champion en 2015 et une coupe nationale en 2016.

Malgré l’éloignement et le niveau sous-estimé de la compétition russe, il reste dans le viseur de plusieurs formations européennes de renom et gagne sa place de titulaire indiscutable en équipe nationale.

9 – La campagne de qualification pour le Mondial au Brésil

Devenu incontournable chez les Diables rouges avec le sélectionneur Marc Wilmots, il enchaîne les prestations de haut niveau et joue l'intégralité des rencontres qualificatives pour la coupe du monde au Brésil entre 2012 et 2013.

Repositionné au poste de milieu défensif devant la défense, il s'érige rapidement en véritable métronome de l'équipe nationale belge.

10 – Son premier grand tournoi international

Lors du Mondial au Brésil en 2014, il participe à son premier grand tournoi international.

Absente depuis la coupe du monde en Corée et au Japon de 2002, la Belgique revient sur le devant de la scène footballistique mondiale bourrée d'ambitions.

Après deux premières victoires (2-1 contre l’Algérie et 1-0 contre la Russie), Marc Wilmots le laisse sur le banc afin de le faire souffler durant le troisième match de la phase de groupe (victoire 1-0 contre la Corée du Sud): c’est la première fois depuis le match en Turquie du 7 septembre 2010 qu’il ne participe pas à l’intégralité d’un match de compétition avec les Diables rouges.

Mais Witsel est bien au poste lors des deux rencontres suivantes: contre les États-Unis en huitième de finale (victoire 2-1 après prolongations) et en quarts (défaite 0-1 contre l’Argentine).

La carrière d’Axel Witsel en douze moments clés

11 – L'été 2016: son Euro et son transfert raté à la Juve

Deux ans plus tard, il prend part à son deuxième tournoi majeur: l'Euro 2016 en France. À nouveau titulaire indiscutable, il inscrit lors du match contre l'Irlande (victoire 3-0) son premier but dans un grand tournoi international.

Mais l'été 2016 le voit également plus que jamais se rapprocher de l'Italie. Pressenti dans un premier temps du côté de l'AC Milan, c'est finalement vers la Juventus de Turin qu'il se dirige.

Présentes dans un hôtel turinois le jour de fermeture du mercato d'été, le clan Witsel et la délégation de la Juventus attendent le feu vert du club russe pour entériner le transfert. Mais ce feu vert n'arrivera jamais. Il retourne donc à St-Petersbourg, non sans avoir conclu un préaccord avec le club turinois pour un transfert en janvier ou juin 2017.

12 – Son transfert en Chine

Alors que tout le monde s'attend à le voir (enfin) signer à la Juventus lors du mercato de janvier, il annonce à la surprise générale rejoindre un obscur club chinois: Tianjin Quanjian, récent promu en Superleague chinoise.

Witsel explique ce choix par la volonté de mettre à l'abri des besoins sa famille pour les années futures. Mais si l'on peut bien sûr comprendre les raisons qui ont poussé le joueur à opter pour le championnat hyperlucratif chinois (il triple le salaire qu'il aurait perçu en italie), de nombreux observateurs s'interrogent sur les ambitions sportives du Liégeois.

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