VIDÉO | Mekanika, la start-up de ces Arlonais, qui étonne: «Vulgariser des machines, pour les rendre accessibles à un maximum»
Lancée il y a deux ans, Mekanika, la start-up de trois Arlonais immigrés à Bruxelles est occupé de décoller. Ils viennent de lever 100 000 euros en seulement 2 heures.
Publié le 18-02-2021 à 08h36
Il ne leur aura fallu que deux petites heures pour lever tous leurs doutes. Dans une opération de crowdfunding lancée il y a deux semaines, la start-up Mekanika est parvenue à lever 100 000 euros avant même les deux tours d’horloge, alors qu’ils en attendaient 75 000 de moins.
Derrière cette startup installée à l'ouest de Bruxelles se cachent en fait trois Arlonais, restés à la capitale après leur étude pour lancer leur société il y a deux ans. «Même si on a beaucoup bossé sur le lancement, on ne s'attendait pas à ça, se réjouit Roldan Decamps, l'un des trois fondateurs. Si un crowdfunding peut donner l'impression de démarrer le jour où la campagne se lance, en vérité ce n'est pas du tout le cas. Trois mois avant, il a fallu développer le prototype, communiquer énormément, faire en sorte que des gens attendent la mise en ligne, etc. Malgré tout, on est très agréablement surpris par la vitesse du lancement.»
On met en avant des technologies qui sont, à la base, un peu industrielles ou difficiles d’accès. On essaie de les vulgariser au maximum pour les rendre accessibles à tout le monde.
Il ne faut que 20 minutes pour prendre en main notre dernière création par exemple
Preuve s'il en fallait encore, que les machines développées par les trois Arlonais sont désormais attendues. Dans les faits, Mekanika essaie de rendre accessible les outils au plus grand nombre. «On met en avant des technologies qui sont, à la base, un peu industrielles ou difficiles d'accès, précise Maxime Gravet. On essaie de les vulgariser au maximum pour les rendre accessibles à tout le monde. Il ne faut que 20 minutes pour prendre en main notre dernière création par exemple. On vise toutes ces personnes qui veulent créer ou fabriquer des petites séries d'objets eux-mêmes. »

En quelques mois, la jeune société vient de mettre sur le marché ses deux premières machines: une presse sérigraphie et plus récemment une fraiseuse numérique.

Un processus long de plusieurs mois
Chaque machine développée demande un processus de plusieurs mois, parce que les trois gaillards repensent tous de A à Z. «On a une première idée, puis on met en place un premier prototype, raconte Martin Duchesne, le troisième larron. On regarde ce qui fonctionne et ce qui ne va pas. En fonction de ça, on crée un deuxième prototype. Là, ça commence à tenir la route, mais ce n'est pas terminé. On teste encore, on commercialise et en fonction des expériences de nos clients, on continue d'améliorer nos outils. »
On a encore plein d’idées dans nos têtes.Pas mal de machines évidemment, dont certains prototypes sont déjà sur les étagères.
Et si le lancement réussi de leur dernière création va leur permettre de voir l'avenir avec sérénité et de prendre plus facilement leur envol, les trois lascars ne manquent pas d'imagination pour la suite. «On a encore plein d'idées dans nos têtes, confirme Roldan. Pas mal de machines évidemment, dont certains prototypes sont déjà sur les étagères, mais on veut prendre le temps de bien faire les choses.»

