Climat, masques, arrêt de la construction du mur,...: les premières décisions du président Joe Biden

Quelques heures seulement après sa prise de fonction, le président américain Joe Biden a signé mercredi une série de décrets dont l’un portant sur le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat.

Le nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden, a signé mercredi dans le Bureau ovale une première série de décrets symboliques, dont le retour des USA dans l’accord de Paris sur le climat et le port du masque dans les lieux relevant de l’Etat fédéral.

Le 46e président des Etats-Unis Joe Biden est arrivé mercredi à la Maison Blanche, avec sa famille, quelques heures après avoir prêté serment.

17 décrets

Il a de suite entrepris la signature de 17 décrets dans le Bureau Ovale, dont celui de retour des USA dans l'accord de Paris sur le climat de 2015. «Nous allons combattre le changement climatique comme nous ne l'avons jamais fait jusqu'ici», a-t-il déclaré.

Le nouveau président a également signé un autre décret très important imposant le port du masque et le respect de la distance sociale dans tous les lieux relevant de l'Etat fédéral aux USA, dans un effort de lutte contre la pandémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 400.000 morts dans le pays.

 Biden a rapidement pris des décisions dans le bureau ovale.
Biden a rapidement pris des décisions dans le bureau ovale. ©AFP

Contrastant avec son prédécesseur dont le visage était rarement couvert, Joe Biden portait lui-même un masque lors de l’exercice de signature des décrets qui était suivi de près par les reporters américains.

Les premiers décrets présidentiels doivent faire face aux crises multiples et profondes que traverse l'Amérique et revenir sur les mesures phares de l'ère Trump. Joe Biden a par exemple mis fin à l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants de pays en majorité musulmans -- une des premières mesures très controversées de son prédécesseur républicain. Il a également signé un décret ordonnant l'arrêt de la construction d'un mur à la frontière sud des Etats-Unis.

Il présentera aussi devant le Congrès un projet de réforme migratoire, qui permettra notamment de régulariser la situation de quelque 700.000 «Dreamers», ces jeunes adultes entrés clandestinement aux Etats-Unis pendant leur enfance et qui y ont toujours vécu depuis.

Un programme, baptisé DACA et destiné à protéger ces «Dreamers» de l’expulsion, avait été mis en place par le gouvernement démocrate de Barack Obama. Mais Donald Trump, qui avait fait de la lutte contre l’immigration illégale un des marqueurs de sa présidence, l’avait annulé dès 2017.

Il s'engage aussi envers le retour des Etats-Unis au sein de l'Organisation mondiale de la santé, à rebours encore de décisions annoncées par le républicain Donald Trump.

Le Mexique salue la suspension de la construction du mur à sa frontière

Ces mesures ont été saluées à l’étranger. Le gouvernement mexicain a ainsi salué mercredi ce projet de réforme migratoire ainsi que la suspension de la construction d’un mur à sa frontière avec les Etats-Unis par le nouveau président américain.

«Le Mexique salue la fin de la construction du mur», a tweeté le ministre des Affaires étrangères mexicain, Marcelo Ebrard. Ce mur «anti-migrants» était une promesse phare de l’ancien président américain, Donald Trump, faite lors de sa campagne présidentielle en 2016.

Marcelo Ebrard s’est également félicité du projet de réforme migratoire de Joe Biden, saluant notamment «un chemin vers la double citoyenneté». «Comme l’a écrit le président López Obrador il y a quelques années au désormais président Joe Biden, les ponts ouvrent la voie à la coopération et à la compréhension», a-t-il ajouté.

Trudeau pour le premier entretien

On a également appris que Joe Biden aura vendredi un entretien téléphonique avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau pour son premier échange avec un dirigeant étranger. Les deux dirigeants «vont très certainement discuter des relations très importantes» entre les Etats-Unis et le Canada ainsi que «de sa décision sur l’oléoduc Keystone», a précisé la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.

Ce projet de pipeline entre les Etats-Unis et le Canada, soutenu par Ottawa mais critiqué par les écologistes, avait été lancé en 2008, annulé une première fois par Barack Obama pour des raisons environnementales puis remis sur les rails par Donald Trump pour des raisons économiques.

Joe Biden réservera ses premiers entretiens «aux partenaires et aux alliés» des Etats-Unis, a ajouté Mme Psaki.

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