Vampire Weekend au soleil
Six ans de silence et un retour en grâce avec l’optimiste «Father of the Bride»: Vampire Weekend est en très grande forme.
Publié le 02-05-2019 à 09h27
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Il peut s’en passer des choses en six ans. Pour Ezra Koenig, leader de Vampire Weekend, il y a eu une tournée exténuante, un bébé et la fin d’une époque qu’il a fallu marquer par un retrait du tumulte et un retour à l’essence de sa musique.
Et c'est ce qu'on a adoré chez Vampire Weekend dès ses débuts avec l'album éponyme en 2008 et Contra, deux ans plus tard que l'on retrouve sur ce quatrième opus. Une pop douce-amère (Jerusalem – New York – Berlin) matinée de sonorités bigarrées qui nous font voyager en Afrique (Married in a Gold Rush, Rich Man) mais aussi dans un étrange pays hispanique (Sympathy) ou vers des îles que l'on imagine chaudes et colorées (This Life).
The Father of the Bride (titre donné en hommage au film culte de Vincente Minnelli, père de Liza Minnelli) est un véritable petit bijou pop.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas: ce n’est pas parce que les mélodies sucrées d’Ezra Koenig vous donnent juste envie de soleil, de surf et de cocktails qu’elles ne véhiculent aucun message. Artiste engagé aux côtés de Bernie Sanders lors des dernières élections présidentielle, Koenig distille ses messages, l’air de rien. Il y est question de notre planète malmenée, d’économie déficiente et de violences policières.
Mais il est surtout question de rapports humains. Simples et étranges, sombres et colorés, mélancoliques et joyeux… Comme la vie.
Sony - En concert (complet) à l’AB, le 18 novembre.
Un long teasing
L’attente aura été longue pour les fans de Vampire Weekend. En effet, annoncé depuis des mois ce quatrième et conséquent album (18 titres tout de même) s’est fait attendre.
Et pour cause, Ezra Koenig a décidé de le distiller sur plusieurs semaines en offrant aux auditeurs environ deux titres chaque semaine, disponibles en streaming.
De quoi ouvrir l’appétit tout en testant l’enthousiasme et l’accueil des morceaux tant par les auditeurs de toujours que par la presse musicale qui n’en pouvait plus d’attendre.