VIDÉOS | Assassin’s Creed, Rio, Blacksad, Karnaval: quand le carnaval inspire la culture pop

Casanova et Assassin’s Creed dans la cité des Doges

Avec ses masques inspirés de la commedia dell'arte, ses tenues baroques et ses déguisements bariolés, le carnaval de Venise est reconnaissable entre milles. Une renommée qui lui permet de s'offrir une bonne place dans la culture populaire. Le Casanova de Fellini, réalisé en 1976 par Federico Fellini, fait notamment la part belle à la cité des Doges avec une scène d'ouverture se déroulant lors du carnaval, dans le tapage des festivités et sous le bruit assourdissant des feux d'artifice.

Ce film, lauréat de l’Oscar des meilleurs costumes, relate une vision réinventée de la vie de Giacomo Casanova, un aventurier, grand séducteur, espion et écrivain italien.

La cité des amoureux et son carnaval sont également explorés dans Assassin's Creed. Cette série vidéo ludique mêlant l'aventure et l'infiltration suit les aventures de Desmond Miles, un jeune Américain dont les ancêtres faisaient partie de l'ordre des Assassins. Grâce une machine appelée «Animus», il peut lire la mémoire génétique de ceux-ci et explorer divers lieux et époques du passé.

Dans le deuxième opus, le joueur se retrouve dans la peau d’Ezio Auditore, un assassin italien. En plein carnaval de Venise, celui-ci a notamment pour mission d’assassiner un noble de la ville. Le tout, en se faufilant parmi les habitants costumés.

On danse la samba dans Orfeu Negro et Rio

Surtout connu pour les spectaculaires défilés des écoles de samba, le carnaval de Rio de Janeiro est l'une des plus grandes fêtes au monde. Il n'est donc pas étonnant de voir plusieurs œuvres cinématographiques y faire référence, à l'image d'Orfeu Negro ou Rio.

Orfeu Negro est un film musical réalisé par Marcel Camus. Lauréat de la Palme d'or au Festival de Cannes en 1959, ce long-métrage franco-italo-brésilien revisite un mythe de la Grèce antique en le transposant au Brésil, durant le carnaval de Rio.

Orfeo et Eurydice sont deux jeunes provinciaux issus de la communauté noire. Ils se rencontrent à la veille du carnaval et tombent amoureux. Pour éviter la jalousie de la fiancée d’Orfeo, Eurydice enfile un déguisement. Les deux jeunes gens vont alors s’aimer au milieu des festivités d’une ville en liesse. Mais, tragédie oblige, Eurydice est démasquée le lendemain.

De son côté, Rio aborde le carnaval de manière plus légère. Ce film d'animation des studios Blue Sky, sorti en 2011, relate les aventures de Blu et Perla, deux oiseaux exotiques qui sont les derniers spécimens de leur espèce. En plein carnaval de Rio, ils se retrouvent pourchassés par des contrebandiers forcés de passer par la parade à cause du blocage des rues le temps des festivités. Les deux volatiles aux tempéraments totalement opposés sont donc forcés de faire équipe pour leur échapper.

Le Mardi gras de La Nouvelle Orléans utilisé à toutes les sauces

Que ce soit au cinéma, en télé ou en bande dessinée, le carnaval de La Nouvelle Orléans a servi de toile de fond à de nombreuses œuvres. On peut, par exemple, citer la série policière NCIS: Nouvelle Orléans, le jeu vidéo 007: Quitte ou double ou encore… le film Alvin & les Chipmunks.

La Princesse et la Grenouille a également utilisé la célébration du Mardi gras comme ressort scénaristique. Ce film d'animation des studios Disney, sorti en 2009 raconte l'histoire d'un prince transformé en grenouille par un magicien vaudou. Pour se défaire du sortilège et retrouver forme humaine, il doit à tout prix trouver une princesse et l'embrasser.

L’histoire se déroule au sein de la capitale de la Louisiane en plein Mardi gars, et on peut notamment assister à un défilé de chars hauts en couleur.

La bande dessinée franco-espagnole Blacksad a aussi utilisé la célébration du Mardi gras pour situer l'action de son histoire. Dans le tome IV intitulé «L'Enfer, le silence», le détective anthropomorphe John Blacksad se retrouve à La Nouvelle Orléans pour une enquête dans le milieu du jazz et de la drogue, alors que le carnaval bat son plein.

Dunkerque mis à l’honneur dans Karnaval

Avec sa tradition de jet de harengs et ses déguisements kitschs, le carnaval de Dunkerque est, certes, moins glamour que ceux de Venise ou Rio, mais il bénéficie malgré tout d’une belle renommée.

Ainsi, le film Karnaval, sorti en 1998 dans les salles françaises, a rendu un bel hommage au célèbre carnaval nordiste. Il raconte l'histoire de Larbi, un jeune homme désabusé qui décide de tout plaquer pour aller vivre au soleil à Marseille. Ses plans sont interrompus par sa rencontre avec Béa, jouée par Sylvie Testud, qui l'entraîne dans la passion et la folie du carnaval.