Raphaël Collignon va disputer ses premières qualifications en Grand Chelem à Roland-Garros: “Une expérience dont je devrai me servir”
Le Liégeois Raphaël Collignon, 21 ans, va découvrir Roland-Garros pour la première fois de sa jeune carrière.
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Publié le 20-05-2023 à 08h00
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Alors que les qualifications pour Roland-Garros démarrent lundi, nous avons retrouvé Raphaël Collignon au Smash 51, à Herstal. C’est là que le jeune joueur de 21 ans, 217e mondial, a répété ses gammes avant de quitter la Belgique pour Paris jeudi. "On se prépare ici car la météo est assez incertaine et le club dispose de terrains en terre battue extérieurs mais aussi couverts. On joue donc dehors, mais on a la possibilité de rentrer s’il fait mauvais. Du côté de Liège, je ne vois pas d’autre club qui présente cette particularité", nous explique-t-il avant de débuter sa session d’entraînement sous la supervision d’Ananda Vandendoren.
Raphaël, quel est votre état d’esprit à quelques jours de disputer vos premières qualifications en Grand Chelem ?
Je suis assez impatient, de découvrir ce que c’est un tournoi du Grand Chelem chez les professionnels. J’avais déjà connu ça en juniors, il y a deux ans, mais ce n’était pas du tout pareil. À l’époque, j’étais qualifié pour les quatre tournois du Grand Chelem mais en raison du Covid, tout avait été annulé, à l’exception de Roland-Garros. J’y ai joué à huis clos, en octobre par moins dix degrés… Je ne peux donc pas dire que j’ai déjà vécu l’expérience Grand Chelem. Évidemment, une fois que je vais rentrer sur le terrain, je serai sans doute un peu tendu mais c’est normal. Il faudra que je l’accepte et que je profite du moment à fond parce que cela restera une super-expérience dont je devrai me servir pour les prochains tournois et les futures échéances comme Wimbledon notamment.
Steve Darcis (son entraîneur, avec Ananda Vandendoren) vous a-t-il déjà parlé de son expérience personnelle, de ce qui vous attend sur place ?
Pas encore. Il nous a un peu raconté ses premières qualifications à Roland-Garros, où il était complètement passé à côté. Donc il nous a déjà prévenus que ce ne serait pas simple mais je pense qu’il entrera un peu plus dans les détails au fur et à mesure que les matchs arrivent.
Qu’est-ce que Roland-Garros représente pour vous ?
C’est sûr qu’en tant que Belge, c’est le tournoi le plus accessible car juste à côté. Mais ce n’est pas ma levée du Grand Chelem préférée. Moi, je rêve de l’Australian Open depuis que je suis tout petit. Rien que par le pays, qui est lointain, c’est plus difficile de se l’imaginer. Et puis c’est vraiment très beau. Quand on voit les courts à la télé, même simplement les allées du site, ça a l’air vraiment d’être chouette. Maintenant, c’est sûr que Roland-Garros me fait rêver aussi. (rires) Pouvoir disputer un tournoi du Grand Chelem, c’est magique. Je suis impatient de découvrir les infrastructures, les terrains avec les gens autour dont de nombreux Belges mais aussi ma famille qui sera présente.
Quels membres de votre famille seront présents ?
Mon papa sera là, c’est certain. Mais je ne sais pas encore à combien de places j’aurai droit. Je sais que mes cousins et des amis veulent venir également. En fonction du nombre d’entrées, je devrai faire des choix (sourire).
Est-ce que vous avez déjà vécu l’événement en tant que spectateur ?
J’y suis allé trois fois, notamment en 2009 et en 2012. Cette année-là, j’ai pu voir Rafael Nadal s’imposer 6-2, 6-0, 6-0 face à Monaco (NdlR: un Argentin classé 15e mondial à l’époque) en huitièmes de finale. J’y avais aussi vu Serena Williams, Juan Del Potro, Tomas Berdych et d’autres très bons joueurs.
Allez-vous partager votre chambre d’hôtel avec Gauthier Onclin (NdlR: son coéquipier de l’AFT avec qui il partage les entraînements et se rend sur les mêmes tournois) ?
Non. En fait, l’organisation accorde une prime journalière à chaque joueur et on va l’utiliser pour couvrir nos frais d’hôtel où nous disposerons d’une chambre individuelle. Je pense que c’est important, surtout là, pour un tournoi du Grand Chelem que chacun soit tranquille dans sa chambre, puisse se préparer à son aise et aller dormir quand il veut. Quand on est à deux, ça se passe très bien mais, fatalement, il y en a toujours un qui veut aller se coucher un peu plus tôt et l’autre se sent obligé d’aller dormir aussi. Ici, chacun vivra à son rythme.
C’est peut-être un peu tôt pour en parler mais votre objectif de disputer les qualifications de Roland-Garros étant atteint, en avez-vous d’autres pour le reste de la saison ?
L’idée est de participer aux deux derniers tournois du Grand Chelem de la saison dont Wimbledon pour lequel je suis quasiment assuré de faire partie des qualifiés. Le top 200 ? Cela fait un moment que je tourne autour et c’est, si on doit parler d’objectif, quelque chose que je voudrais atteindre d’ici à la fin de l’année, mais je veux surtout m’y ancrer. Il y a la place, le cap n’est pas inatteignable. Il faut vraiment continuer à bien bosser, à ancrer les choses que je fais bien et ça va le faire. Je l’espère en tout cas.