Kim Clijsters sur son histoire avec Roland-Garros et sa finale perdue face à Justine en 2003 : “Il m’a fallu quelques jours pour tourner le bouton”

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux du tournoi, la championne est revenue sur ses plus grands moments vécus à Paris. Heureux ou non.

Belgian King Albert II poses with Justine Henin-Hardenne (L) and Kim Clijsters after the women's final at the French Open grand slam tournament at Roland Garros, Paris, 07 June 2003. Henin-Hardenne won 6-0, 6-4. FRANCE OUT EPA-PHOTO/SIPA/NIKO
En présence du roi Albert II, Justine Henin s'était imposée face à Kim Clijsters. ©BELGAIMAGE

En marge du vingtième anniversaire de la finale 2003 entre Justine Henin et Kim Clijsters à Roland-Garros, la championne limbourgeoise est revenue sur ses plus grands souvenirs parisiens.

Dans une vidéo publiée par l’organisation, la retraitée explique avoir réalisé ses premiers pas sur la brique pilée. “J’ai grandi sur la terre battue, indique-t-elle. Ma toute première leçon était sur terre battue et je me souviens avoir regardé Roland-Garros quand j’étais petite. C’était mon premier contact avec le tennis.”

Elle n’a que 16 ans lorsqu’elle est éliminée au premier tour de la deuxième levée du Grand Chelem de la saison, en 2000. “Voir Steffi Graf, Monica Seles ou Arantxa Sanchez était pour moi comme un rêve devenu réalité. Je me souviens aussi avoir vu Filip Dewulf atteindre la demi-finale et je me rappelle comment tout le pays l’applaudissait. Ces moments ont un impact en tant qu’enfant quand vous jouez au tennis. Vous souhaitez et espérer qu’un jour vous serez dans la même situation.”

Elle fera finalement mieux, avec une première demi-finale gagnée face à Justine Henin en 2001. “Contre Justine, c’était une histoire incroyable, simplement parce que nous étions grandes comme ça (sic) quand nous avons commencé à jouer et à voyager ensemble sur les tournois. Et puis nous nous retrouvons ici dans l’une des plus grandes arènes de tennis au monde. Nous avons grandi en jouant ensemble chez les juniors, en voyageant au Japon, en jouant le tournoi des Petits As en France et en partageant la même chambre. J’essayais d’apprendre un peu le français et de lui enseigner un peu de flamand (rire). Pour nous, être dans cette situation était unique. Elle a passé un mauvais moment dans sa vie lorsque sa mère est décédée et là aussi nous étions ensemble. Quant à votre question sur les Flamands et les Wallons…, on ne pensait pas comme ça. Nous venions de Belgique, tout simplement. Ce sont les médias qui ont monté tout ça.”

Une deuxième finale perdue en trois ans

Kim Clijsters poursuit en expliquant que c’est à cette époque que le monde a réellement découvert qui elle était. Notamment avec cette fameuse finale disputée et malheureusement perdue face à l’Américaine Jennifer Capriati (6-1, 4-6, 10-12).

"J'avais eu 18 ans la veille de la finale. C’était un moment vraiment, vraiment spécial. J’ai essayé de me concentrer sur moi-même, de jouer un bon tennis et de tout faire pour battre Jennifer Capriati. J’ai tout essayé, mais c’était sans doute trop tôt pour gagner un premier tournoi du Grand Chelem. J’étais déçue mais je me disais 'Allons-y ! Je veux continuer à jouer. Je veux disputer Wimbledon et aller à l’US Open avant de revenir l’année prochaine à Paris pour essayer à nouveau'”, poursuit Kim Clijsters.

guillement

"Justine s'est logiquement imposée"

Elle devra attendre 2003 pour disputer une nouvelle finale, face à Justine Henin (6-0, 6-4 pour la Rochefortoise). “Le tennis est un jeu mental. Je savais que ça allait être très dur de la battre, mais j'étais consciente que je pouvais y parvenir. Pour autant, je savais que sur cette surface, ce serait sans doute ma plus petite chance de gagner. Physiquement, j’étais aussi bien qu’elle. Elle avait peut-être plus de variété dans son jeu mais j’avais un peu plus de puissance. Malheureusement, j’ai senti que je ne jouais pas mon meilleur tennis. C’était frustrant. Justine, elle, a joué du très bon tennis, et c’est logiquement qu’elle s’est imposée. J’étais beaucoup plus déçue après cette rencontre qu’après avoir perdu contre Capriati même si c’était 12-10 dans le troisième set et que j’étais beaucoup plus proche de gagner (NdlR : elle est passée à deux points du match). J’ai eu besoin de quelques jours pour tourner le bouton dans ma tête, pour retourner sur le terrain d’entraînement et au gymnase pour m’entraîner encore plus fort en espérant que j’aurais une autre opportunité.”

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