Australian Open: ce sera la foudre Rybakina face à la tigresse Sabalenka en finale
La Kazakhe Rybakina et la Biélorusse Sabalenka se retrouvent en finale à Melbourne, où elles n’ont jamais réellement performé jusqu’ici.
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Publié le 26-01-2023 à 22h07
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Aryna Sabalenka (WTA 5) face à Elena Rybakina (WTA 25), telle est l’affiche de la finale féminine qui nous attend ce samedi dans la Rod Laver Arena et ses 15 000 sièges. Une affiche pas spécialement attendue, encore que logique. Les deux joueuses, qui ont été au-dessus du lot durant toute la quinzaine, ont démontré qu’elles méritaient amplement leur ticket pour ce duel si spécial.
La première, qui a éliminé la Polonaise Linette (WTA 45) en deux sets ce jeudi, va disputer sa toute première finale individuelle dans un tournoi du Grand Chelem. Intraitable en ce début d’année, elle a disputé dix rencontres pour dix victoires sans perdre le moindre set. Selon OptaAce, spécialiste des statistiques, Sabalenka n’est que la troisième joueuse de ce siècle à réussir pareil exploit après Anna Smashnova, en 2002, et Agnieszka Radwanska, en 2013.
À 24 ans, la lauréate du tournoi d’Adélaïde 1 début janvier explique avoir fait un travail sur elle-même. “J’essaie de moins crier après mes fautes. J’essaie de me contenir, de rester calme, de tout de suite penser au point suivant”, détaillait la native de Minsk en conférence de presse. Tout en commentant son mauvais premier jeu face à Linette. “Si j’aurais pu réagir de manière plus forte auparavant ? Oui, probablement. Avant, j’aurais commencé à crier sur tout le monde, je me serais sentie mal. Aujourd’hui, j’étais comme d’accord, c’est arrivé, c’est bien… Je vais juste continuer à travailler, continuer à essayer, et je pense que je trouverai mon rythme.”
Entraînée par Anton Dubrov, son ancien partenaire d’entraînement, la Biélorusse s’est fait tatouer à l’âge de 18 ans. Une grosse tête de tigre sur l’avant-bras, que sa maman n’a pas du tout appréciée et qui est censée refléter son attitude agressive lorsqu’elle se trouve sur le court.
De l’agressivité, Aryna Sabalenka en retrouvera ce samedi (9 h 30, heure belge) de l’autre côté du filet. Elena Rybakina, son adversaire, culmine à 1,84 mètre et s’appuie sur un service très puissant (44 aces en six matchs). Aussi puissant que certaines vedettes… masculines. Et si la joueuse de 23 ans n’a jamais été plus loin que le troisième tour à Melbourne, elle n’en est pas à son coup d’essai dans une levée du Grand Chelem. Sur une autre surface, l’herbe de Wimbledon où son jeu à plat fait des merveilles, elle avait décroché le titre la saison passée. Son parcours ces derniers jours est éblouissant, la Kazakhe d’origine russe a éliminé tour à tour Swiatek (WTA 1), Ostapenko (WTA 17) et finalement la Biélorusse Azarenka (WTA 24) ce jeudi en deux manches. Point commun ? Les trois joueuses ont toutes remporté au moins un Majeur dans leur carrière.
“Je suis vraiment heureuse d’atteindre la finale pour la première fois et en même temps fatiguée, soulignait la protégée du Croate Stefano Vukov. Mais je suis prête à donner tout ce qu’il me reste pour cette dernière journée. Depuis mon titre à Wimbledon, je sais à quoi m’attendre. Bien sûr, que ce soit en finale ou même en demi-finale, vous êtes nerveux mais je parviens à me concentrer davantage sur le match, sur ce que j’ai à faire et à ne pas penser à ce qui va arriver par la suite.”
Aryna Sabalenka et Elena Rybakina se sont affrontées à trois reprises sur le circuit officiel. Deux fois sur surface dure et une fois sur le gazon londonien, avec à chaque fois une Biélorusse victorieuse en trois sets. Leur dernière rencontre remonte toutefois à décembre dernier, lors de la World Tennis League organisée aux Émirats arabes unis. La future top 10 mondial s’était imposée 2-1 lors de ce tournoi exhibition, au terme d’un super tie-break (premier à dix points).
Une fois encore, comme elles s’y attendent, la bataille s’annonce serrée jusqu’au bout.
