Le Namurois Émilien Demanet à l’Australian Open juniors : “Djokovic est mon idole”
Originaire de Wépion, le jeune joueur âgé de 17 ans disputera dès samedi son premier tournoi du Grand Chelem. Entretien.
Publié le 20-01-2023 à 07h51 - Mis à jour le 20-01-2023 à 07h52
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Ce samedi 21 janvier débute l’Australian Open juniors, réunissant 64 des meilleurs joueurs du monde âgés de moins de dix-huit ans. Parmi eux, deux Belges : Alexander Blockx (ITF 3) et Émilien Demanet (ITF 32), originaire de Wépion.
Entraîné par Thomas Bertleff, ce Namurois de 17 ans va vivre un tournoi du Grand Chelem de l’intérieur pour la toute première fois de sa jeune carrière. “Je suis arrivé en Australie le 10 janvier, nous explique-t-il par téléphone. Dans la foulée, j’ai disputé un tournoi de préparation à Traralgon, où j’ai atteint le troisième tour. Tous les joueurs qui participent à l’Australian Open y étaient donc j’ai pu découvrir le niveau assez relevé qui m’attend, mais pas encore les installations de Melbourne Park. Nous ne sommes autorisés à nous y entraîner qu’à partir de ce vendredi.”
Émilien, d’où vous vient cette passion pour le tennis ?
Mon papa Didier est professeur au Tennis de la Citadelle (NdlR : où il est aussi affilié), à Namur. Dès que j’ai eu deux ans et demi, j’ai attrapé une des nombreuses raquettes qui traînaient dans notre garage et j’ai reçu une balle molle pour m’amuser contre le mur. Ensuite, j’ai commencé à faire des petits tournois, toujours avec une balle molle, et j’y ai pris goût. De plus en plus.
À tel point que vous fréquentez aujourd’hui le centre de l’Association Francophone de Tennis, à Mons…
J’y suis inscrit depuis mes 13 ans, j’entame donc ma cinquième saison là-bas en parallèle de ma rhéto à l’Athénée royal Marguerite Bervoets. J’ai débuté par des tournois internationaux pour les moins de 14 ans, dans lesquels je n’ai pas vraiment performé parce que j’étais fort petit à l’époque et mes adversaires beaucoup plus grands. L’année suivante, en raison du Covid, je n’ai fait que m’entraîner avant d’attaquer les compétitions réservées aux moins de 16 ans. J’ai ensuite rapidement gravi les échelons jusque dans les épreuves pour moins de 18 ans. En Belgique mais aussi un peu partout, comme en France ou au Portugal. Ce sont mes performances dans ces tournois qui m’ont permis d’atteindre le classement nécessaire pour participer à l’Australian Open.
Quels seront vos objectifs à Melbourne ?
Je suis là surtout pour découvrir et prendre de l’expérience mais aussi pour tout donner, dans l’espoir de remporter des matchs. J’espère passer deux ou trois tours au moins, ce serait bien.
Et à plus long terme, pour cette saison ?
Si possible, j’aimerais disputer les trois autres levées du Grand Chelem et y performer en vue d’atteindre le Top 20 voire le Top 15 au classement juniors.
De quel joueur vous inspirez-vous le plus ?
Mon joueur favori est Novak Djokovic mais je ne peux pas vraiment m’en inspirer parce qu’il est sur une autre planète, il est beaucoup trop fort (sourire). Je prends surtout exemple sur David Goffin ou Alexandre de Minaur qui ont un peu le même style de jeu.
Justement, en parlant de jeu, quel est votre point fort et celui sur lequel vous devez vous améliorer ?
Mon revers est sans doute ma meilleure arme. Et concernant mon point faible, tous mes coups sont évidemment à travailler mais je pense qu’il s’agit de mon coup droit.
Avez-vous un rêve ultime ?
Mon premier objectif, c’est de devenir professionnel. Mais l’un de mes rêves, ce serait sans doute de remporter Roland-Garros. Comme c’est à côté de la Belgique, tous mes amis et ma famille pourraient être présents. Et en plus, c’est sur la terre battue qui est ma surface préférée. Remporter la Coupe Davis pour mon pays, ce serait quelque chose de fou.