Carlos Alcaraz sur ses exploits de 2022 : « Je n’arrive toujours pas à y croire »
Carlos Alcaraz va reprendre la compétition, vendredi, lors d’un tournoi exhibition à Abu Dhabi.
- Publié le 13-12-2022 à 20h58
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/STWVHSXE2RGLFAX2ZQW63BSVUE.jpg)
Quand, le 11 septembre dernier, il a soulevé le trophée du vainqueur à l’US Open après avoir battu Casper Ruud (6-4, 2-6, 7-6, 6-3) tout en devenant le plus jeune n°1 mondial de l’histoire de l’ATP, Carlos Alcaraz a déclaré qu’un rêve était devenu réalité. Trois mois plus tard, l’Espagnol de 19 ans a toujours l’impression de rêver et cela même si sa fin de saison a été perturbée par une blessure aux abdominaux qui l’a privé d’une participation au Masters et à la phase finale de la Coupe Davis.
"Tout cela ressemble à un rêve pour moi, a expliqué Alcaraz au média Arab News, trois jours avant son retour à la compétition lors de l’exhibition Mubadala World Tennis Championship qui se déroulera du 16 au 18 décembre à Abu Dhabi. Honnêtement, à chaque fois que je pense à cette année 2022 avec mes différents succès et ma position actuelle de n°1 mondial, je n’arrive toujours pas à y croire. Je pense : ‘Est-ce réel ? Je suis vraiment n°1 mondial ?’ Je rêve. Pourtant, c’est quelque chose que je dois réaliser un jour."
Au lendemain de son titre à New York, Alcaraz a sauté dans un avion pour Valence où il a rejoint ses équipiers de l’équipe nationale. Il a ensuite joué à Astana, Bâle et Paris, avant de se retirer du Masters 1000 français et de mettre un terme à sa saison en raison d’une déchirure à l’abdomen gauche.
"Je vais organiser un dîner avec toute l’équipe en cette fin d’année pour réaliser tout ce qu’on a fait, ce sera le meilleur moment de l’année. J’ai participé à tellement de tournois que je n’ai pas eu le temps de prendre conscience de mon succès à l’US Open. J’ai été envahi d’un sentiment formidable mais, tout ce que je peux dire, c’est que rien n’a changé pour moi."
Ferrero, son coach: « Il doit encore travailler »
Ce qui a évolué, c’est le regard des gens, les attentes des fans de tennis et la pression. Tout cela, le natif d’El Palmar doit apprendre à le gérer. Comme l’explique son entraîneur, Juan Carlos Ferrero : "Après l’US Open, c’était difficile pour lui de s’adapter à son nouveau statut sur le circuit. Je lui parlais de la façon dont il devait tout gérer, mais je pense qu’il avait besoin de le ressentir et de le vivre, d’aller à un tournoi et de ressentir cette pression d’être n°1, de jouer des matchs en étant n°1. Ce n’est pas facile à gérer quand on a 19 ans."
De son côté, Alcaraz, qui a repris le tennis à l’entraînement la semaine dernière, se montre à la fois réaliste et ambitieux pour la saison 2023 : "C’est presque impossible de conserver la place de n°1 mondial. Je vais certainement la perdre à un moment, mais le but est de la récupérer ensuite pour le plus longtemps possible."
Avec un joueur qui est encore perfectible comme l’explique son coach : "Il doit travailler sur des détails en coup droit et en revers. Il doit être plus régulier au service. En retour, je veux qu’il soit encore plus agressif. Au filet, il doit gommer des erreurs récurrentes. On doit améliorer beaucoup de choses. On ne peut pas dire à quelqu’un qui est n°1 qu’il n’a pas besoin de travailler, c’est absolument le contraire."
Pour sa reprise, l’Espagnol affrontera Andrey Rublev ou Frances Tiafoe, vendredi.