Iga Swiatek, lauréate du dernier Roland-Garros, a besoin d'une rivale sur le circuit
Iga Swiatek a résisté à la pression pour écraser la concurrence du début à la fin.
Publié le 07-06-2022 à 06h00
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Iga Swiatek n’a jamais tremblé pour remporter son deuxième titre à Roland-Garros. Samedi, la Polonaise de 21 ans a écrasé la jeune Coco Gauff 6-1, 6-3. À l’image de son tournoi. À sens unique.
Personne ne joue dans la même cour que la numéro un mondiale. Son jeu éblouit. Sa simplicité émeut. Elle n’a jamais caché son admiration pour Rafael Nadal qui l’impressionne. Elle en perd ses moyens. Elle a été surprise de voir son compatriote Robert Lewandowski en tribune. "Je ne savais pas qu’il était là. J’en suis heureuse, car j’aurais été tellement stressée", a-t-elle raconté.
Une simplicité qui fait plaisir pour une reine très accessible. Sauf sur un court. Elle est dure à aborder tant elle maîtrise son sujet. Elle est invaincue depuis 35 matchs, série en cours. Un record qu’elle partage avec Venus Williams. Elle devance Serena (34) et Justine Henin (32). Elle rappelle volontiers "que l’on oublie parfois que le tennis est juste un jeu" .
Elle, elle aime jouer. Elle le fait bien. Elle aurait pu sombrer en 2022 lorsqu’Ashleigh Barty lui a remis les clefs de la pression de la numéro un en annonçant son départ à la retraite lors du tournoi de Miami.
Le circuit pleurait. Swiatek lui a rendu le sourire même si on aurait souhaité des finales entre Barty et Swiatek. Pour la beauté du jeu.
À Roland-Garros, elle a confirmé qu’elle avait les épaules assez larges pour porter le circuit WTA. "Je suis davantage consciente de ce qu’il faut faire pour gagner un Grand Chelem par rapport à 2020. C’est comme un puzzle, il faut rassembler tous les éléments. Il y a deux ans, ça avait été un peu difficile à gérer alors que, maintenant, je suis prête à fêter tout ça un petit peu plus sereinement", raconte celle qui passera toute la semaine chez elle à Varsovie avant d’attaquer le gazon.
Et son entraîneur Tomasz Wiktorowski de conclure: "Ce n’est que le début de cette aventure. Nous avons encore beaucoup à faire."