Roland-Garros : le jour où la vie de Rune a basculé face à Tsitsipas
Il y a tout juste un an, le 291e mondial perdait la finale d’un Challenger au Portugal. Aujourd’hui, il bat Tsitsipas et entre dans le Top 30.
- Publié le 30-05-2022 à 22h31
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Carlos Alcaraz n’est pas la seule jeune pépite du circuit. Dans son ombre est tapi un jeune Danois qui n’a que six jours d’écart avec l’Espagnol. Holger Rune, formé à l’académie Mouratoglou depuis 2016, n’avait jamais disputé un match ATP à Roland-Garros. Néanmoins, il y avait conquis le titre en 2019 chez les juniors.
Si les Français avaient découvert ses frappes fulgurantes en seizièmes de finale face à Hugo Gaston, le monde entier a admiré sa science du jeu en huitièmes de finale face au finaliste en titre, Stefanos Tsitsipas.
Rune, qui a aussi joué au foot durant son enfance, a pris son temps pour éclore. À 20 ans, il a déjà épinglé un ATP 250 (Munich) à son palmarès. Une carte de visite encore timide pour ce 40e joueur mondial qui ne dispute que son troisième tournoi du Grand Chelem. Encore en construction, il a réussi un coup de maître malgré un tableau compliqué: Shapovalov au premier tour, puis Laaksonen, Gaston et Tsitsipas. "Je suis content, c’est ce pour quoi je travaille: pouvoir jouer dans les tournois les plus importants. J’essaie de m’améliorer chaque jour et de faire des choses, un peu mieux que le jour précédent."
Il a bien réussi. Il y a un an, il regardait Roland-Garros à la télévision depuis le Portugal où il disputait le Challenger d’Oeiras. En un an, il a bondi de la 291e à la 28e place ou peut-être mieux.
À l’US Open, il avait fait la Une en montant sur le court avec un sac Ikea. Aujourd’hui, le Danois fait parler de lui pour la lourdeur de ses frappes.
Sa joie contrastait avec la déception du finaliste de la dernière édition. Stefanos Tsitsipas avait une belle carte à jouer vu sa moitié de tableau assez ouverte. Il a loué à sa manière les qualités du Danois.
"Il a fait un grand match, mais j’ai été très mauvais du fond du court , racontait le Grec. Je manquais trop de retours, je donnais trop de points gratuits sans vraiment me donner la chance de rivaliser un peu. Je retournais de très, très loin. Il sert bien, mais ce n’est pas John Isner. J’étais nerveux sur le court, souvent frustré."