Triplé historique à Bruxelles pour Amaury Paquet : “L’aboutissement de ma relation avec les 20 Km”
Le Hervien, déjà lauréat en 2021 et 2022, a réalisé ce que personne n’était parvenu à faire depuis 1980.
- Publié le 28-05-2023 à 17h49
- Mis à jour le 28-05-2023 à 18h05
Amaury Paquet ne se rend que rarement à Bruxelles. Mais il a développé un lien tout particulier avec la capitale depuis 2021. En trois éditions des 20 Km de Bruxelles, le Hervien de 32 ans s’est imposé à trois reprises devant les Arcades du Cinquantenaire, réalisant ce qu’aucun athlète masculin n’était parvenu à faire de façon consécutive depuis la création de l’épreuve en 1980. Papa pour la première fois en juillet prochain, Amaury Paquet y a mis la manière en laissant son pote Nicolas Schyns à plus d’une minute (1h01.41 pour 1h00.15 au lauréat) et en s’échappant du quatuor de tête dès avant la mi-course.
Amaury Paquet, avec cette troisième victoire de rang, vous êtes arrivé au bout de votre belle histoire avec les 20 Km de Bruxelles ?
“Je pense que c’est l’aboutissement de ma relation avec cette belle course, même si on ne peut jamais dire que ce sera ma dernière victoire ou présence à Bruxelles. Je suis vraiment fier de ce triplé que personne n’avait fait jusqu’ici. Et franchement, ce fut le succès le plus inattendu. Il y a un bel écart mais j’avoue avoir eu peur de Lahsene Bouchikhi durant toute la première partie de course, ainsi que de ce coureur (NdlR : l’Ethiopien Solomon Belayneh) que personne ne connaissait. ”
Après ce nouvel épisode victorieux, est-ce que les 20 Km de Bruxelles peuvent encore vous offrir d’autres émotions ?
“Ce qui est sûr, c’est que j’en ai vécu des belles ce dimanche. Notamment juste après mon arrivée, quand j’ai pu rejoindre une des équipes du team Tous à Bord pour franchir la ligne avec eux. Ce fut un beau moment. Et puis, gagner une course tactique, ça donne des émotions, peu importe où cela se passe. J’ai aussi été soutenu comme jamais, tout au long du parcours par des gens que je ne connais pas du tout et qui criaient mon nom. C’est une sensation incroyable. ”

Vous avez encore appris ?
“Oui, on apprend toujours. Sur soi, sur la façon de gérer une course. J’espère que je pourrai un jour mettre à profit cette expérience sur un championnat, grand ou petit, si j’y arrive un jour. C’est l’objectif désormais. Le fait d’avoir tiré la course pendant 12 kilomètres m’aidera certainement pour mon prochain semi, aux Pays-Bas, où je partirai sans doute assez seul avec l’objectif d’aller chercher une qualification pour les Championnats du monde. ”
Cette victoire, vous êtes allé la chercher tel un coureur cycliste, en posant une attaque pour vous extirper du groupe de tête dès avant la mi-course. Racontez-nous.
“Au 9e km, dans le Bois de la Cambre, nous étions encore quatre. Ce n’était pas pour me rassurer. On m’avait dit d’être patient mais je n’ai pas écouté les conseils. J’ai pris des risques, en jouant avec les spécificités des 20 Km de Bruxelles où l’on rattrape et doit slalomer entre les coureurs partis du box handisport. J’ai vu un trou à droite d’un groupe et je m’y suis engouffré. Les autres sont allés par l’extérieur. J’ai fait un petit écart qui n’a cessé de grandir vu que je m’impose avec une belle avance. ”
Qu’allez-vous faire maintenant avec la prime ?
“Aller chercher une bouteille de Spa, c’est tout ce que gagner les 20 Km de Bruxelles offre à son gagnant. (rires) Mais la coupe est plus belle que les deux années précédentes. Je suis content de pouvoir retourner à la maison avec celle-ci. ”