Une de nos pionnières en ultra-trail

«J'ai commencé à courir en 2008, explique cette Aqualienne de 48 ans, qui vit aujourd'hui dans le Trièves, en France, où elle tient des gîtes cosy et accueillants. «Je venais de l'équitation, un sport que je pratiquais depuis l'âge de 12 ans et qui m'occupe encore aujourd'hui. J'ai cru que j'allais mourir après mon premier jogging, une course de 14 km du côté de Bomal. Puis j'y ai pris goût, en me dirigeant très vite vers les trails et les raids omnisports…»

Trois victoires à Olne-Spa-Olne, deux à la Bouillonnante, deux à l’Ohm trail sur 50 km (en 2015, elle terminait même 3e au scratch…): la Belgique s’est assez vite révélée trop petite.

C'est en effet à l'étranger, sur des parcours techniques et montagneux, que cette mère de quatre enfants montra sa pleine mesure. En 2011, elle termina ainsi 71e au scratch de la Diagonale des fous (sur +/– 2 500 participantes, 4e femme). Un des plus beaux résultats enregistrés par quelqu'un venant de notre pays, hommes et femmes confondus. Depuis, elle a remporté plusieurs ultras français, comme la Trans-occitane ou l'Ultra du Pas du Diable. «Ce que j'aime, ce sont mes sensations sur les ultras, explique l'ancienne sociétaire du Team Salomon Belgique (3 saisons). Être face à soi-même, gérer la bouffe, rencontrer des autres coureurs et partager un bout de chemin avec eux. C'est vraiment sur ce format que la course à pied prenait tout son sens pour moi…»

Ces deux dernières années, elle s'est faite plus rare sur les lignes de départ. Mais elle entend bien renouer avec la course en juillet lors d'une course de 233 km (pour 20 000 mètres D + ) à faire par équipe de deux à Andorre. Et puis après, il y aura l'organisation d'un trail dans son coin. « Avec Courir en Trièves, on s'est mis en tête de relancer le Trail des Balcons de l'Obiou, précise cet infatigable bout de femme. Ce sera le 26 juillet et cela s'appellera le Trail de l'Obiou, avec 3 distances au menu: 20, 30 et 42 km.»