GP de Belgique de F1 : une alternance avec les Pays-Bas... dans le pire des cas
Vanessa Maes et Melchior Whatelet rencontrent Stefano Domenicali lundi à Londres pour parler du futur de notre GP.
- Publié le 07-06-2023 à 10h33
- Mis à jour le 07-06-2023 à 18h32
Le récent nouvel échec des négociations concernant le retour d’un Grand Prix en Afrique du Sud en 2024 est une bonne nouvelle pour le GP de Belgique. Après le non-retour du GP de Chine (toujours à cause du Covid) et la suppression de la Russie (boycott en raison de la guerre en Ukraine), il reste toujours de la place pour huit GP européens. Mais attention, la France, sous l’impulsion du président Macron souhaiterait revenir avec une destination plus excitante que le Castellet, tandis que l’Allemagne devrait revenir avec Audi au plus tard en 2026. Il n’y aura donc d’office plus de place pour tout le monde.
Dès lors, les dirigeants de Liberty Media reviendraient avec l’idée d’une alternance entre plusieurs GP. Après la France et l’Allemagne, le futur sort de la Belgique serait aujourd’hui lié à celui du GP des Pays-Bas. Deux courses distantes de 200 km, avec à 60 % le même public, cela aurait du sens même si les deux affichent complets chaque année et mériteraient, surtout avec Max Verstappen, de garder leurs dates annuelles.
Rendez-vous lundi à Londres
Contactée, Vanessa Maes, directrice de Spa GP, nous a confirmé qu’elle avait bien rendez-vous à Londres lundi pour discuter de la prolongation de son contrat dont le bail expire après la prochaine édition de fin juillet. “J’ai entendu comme vous pas mal de rumeurs, mais concrètement je n’ai encore reçu aucune proposition. Je préfère donc ne faire aucun commentaire. De toute manière, ce n’est pas nous qui décidons. On verra bien ce qu’ils nous proposent.”
Mais il est bien évident qu’entre la suppression pure et simple du GP de Belgique et une éventuelle alternance, il sera choisi d’organiser une année sur deux. Dans le pire des cas, la F1 reviendrait donc une année sur deux. Le circuit pourrait ainsi garder son label F1, tandis que le budget de soutien de la Région Wallonne serait quasi divisé en deux. Quasi car il faudrait garder une cellule de Spa GP en veille. Impossible en effet de dissoudre et reconstituer une équipe d’organisation et de promotion une année sur deux.
Les Pays-Bas craignent l’arrêt de Verstappen
L’important, vous l’aurez compris, est de rester dans la course. De garder sa place et le contact. D’être toujours prêt à effectuer un remplacement comme en 2020 pendant la période Covid. Dans tous les cas, même si une alternance est instaurée, la Belgique serait au programme 2024. Ce serait alors éventuellement au tour des Pays-Bas en 2025 et en 2027. Mais attention, nos voisins d’outre-Moerdijck ne seraient pas mieux lotis que nous financièrement. Que du contraire. Certains sponsors tireraient la langue et la crainte d’un retrait de Max Verstappen en 2028 existe. Sans sa star mondiale, le GP de Zandvoort serait clairement remis en questions. Tout comme le futur du GP de Monaco au-delà de 2025 ne serait pas certain du tout car le modèle financier a changé. Le prince doit passer à la caisse. Et le GP n’est plus vraiment considéré comme un incontournable. Au contraire de Francorchamps qui conserve les faveurs des pilotes, du public… et on l’espère de Stefano Domenicali qui devrait donc faire une proposition concrète aux organisateurs belges début de semaine prochaine.
Comme on dit, mieux vaut un tu l’as (même une année sur deux) que deux tu l’auras…