GP de Monaco : Fernando Alonso veut prendre “tous les risques”
Le pilote Aston vise un 3e succès monégasque, Leclerc la joue pessimiste, la chance pour les outsiders de battre Red Bull.
Publié le 26-05-2023 à 22h50
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Cinq courses, cinq victoires, quatre doublés, Red Bull domine jusqu’ici la saison de Formule 1 de manière outrancière. Monaco est peut-être l’occasion pour leurs rivaux de saisir l’opportunité de briser l’hégémonie. Même si les taureaux ailés se sont imposés à trois reprises lors des quatre dernières éditions avec Daniel Ricciardo (2018), Max Verstappen (2021) et Sergio Pérez (2022).
Le Mexicain avait visiblement usé l’an dernier d’un stratagème en simulant une sortie de piste au virage du Portier et en bloquant l’entrée du tunnel en fin de séance, alors que son équipier Max Verstappen était occupé à améliorer son chrono. Une supercherie jamais prouvée que n’a pas vraiment digérée le double champion du monde bien décidé à prendre sa revanche. Entre le grand spécialiste des tracés urbains et le leader du championnat, cela va chauffer en “qualifs” ce samedi après-midi.
Mais on sait que le seul point faible cette année de la RB19 est la chauffe des pneus sur un tour. Ce qui a déjà permis à Ferrari et Charles Leclerc de signer une pole dans les rues de Baku.
"Cela risque de klaxonner derrière si on part devant."
”C’est sûr que je vais tout donner et que l’on a une chance de signer le meilleur temps samedi, explique le petit prince qui n’a toutefois pas réussi à transformer l’essai ces deux dernières années. On peut être un poil plus rapide en essais, mais en course les Red Bull ont nettement plus de rythme. Cela risque de klaxonner derrière si on réussit à partir devant. Il faudra bloquer et adopter la bonne stratégie.”
Légèrement blessé au pied lors du match de football de mardi, Carlos Sainz, le plus rapide lors de la première séance libre, rêve lui aussi du plus beau des trophées. Tout comme les pilotes Mercedes étrennant ici une grosse évolution de leur Mercedes qui a retrouvé de vrais pontons. De quoi redonner des ailes au triple vainqueur monégasque Lewis Hamilton ou à son jeune équipier George Russell régulièrement devant lui sur un tour ?
"Je vais attaquer plus qu'ailleurs ici", assure Fernando.
Enfin, parmi les gros outsiders en Principauté, on pointe Fernando Alonso et son Aston Martin. Sur la troisième marche du podium lors de toutes les courses cette année, l’Espagnol vise ce dimanche un troisième succès à Monaco après ceux de 2006 et 2007 : “C’est une piste où le rythme augmente au fil des tours, en se rapprochant du rail, confie le Matador. Je vais attaquer comme jamais, prendre plus de risques. On marquera peut-être au final zéro point, mais je veux tenter ma chance… ”
Comme ce sera aussi le cas certainement pour d’autres, Monaco réservant souvent l’une ou l’autre surprise au moment, plus déterminant encore qu’ailleurs, de la qualification. Une heure de vérité où la tension est extrême et les nerfs à vif. Car même si la pole ne garantit pas encore la victoire le lendemain, une contre-performance ou une erreur ici est gage par contre de grosse galère dans un train où il est presque aussi difficile de doubler que dans le tunnel sous la manche…