Laurent Gaudin, organisateur des 24H de Spa: "Inquiet en raison de la nouvelle date des 24H"
Entretien avec Laurent Gaudin, organisateur des 24H de Spa
Publié le 23-05-2023 à 20h31
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A l'occasion du "Test Day" de ce mardi, nous avons eu l'occasion de discuter avec Laurent Gaudin, organisateur des 24H de Spa qui, en raison du changement de date de la F1 fin juillet, auront lieu cette année les 1er et 2 juillet.
"Je dois avouer que cette date nous déstabilise un peu. SRO a dû déplacer 11 épreuves en raison de cette avancée obligée dans le calendrier. Cela met du stress chez tout le monde. Pas seulement chez nos fans, mais aussi au sein de nos équipes. On a un mois de moins pour tout préparer. Honnêtement, je suis inquiet. J'espère que cela n'aura pas un trop gros impact sur le public qui n'aime pas que l'on change ses habitudes. On est encore en période scolaire lors de la semaine des 24h, il y a aussi le concert de Torhout Werchter en même temps."
"C'est la F1 qui décide. On passe après."
Espérez-vous pouvoir récupérer votre date traditionnelle de fin juillet pour les 100 ans des 24H en 2024 ?
"Bien sûr, mais ce n'est pas entre nos mains. C'est la F1 qui décide. On passe après."
Quelle affluence espérez-vous pour cette édition ?
"Dans les circonstances actuelles, je serais déjà très heureux s'il y avait autant de monde que l'an dernier."
L'organisateur du WEC nous a dit que Valentino Rossi au départ, c'était 10.000 spectateurs de plus dans les tribunes. Vous êtes d'accord ?
"Cela a un impact, c'est certain. Maintenant vous dire combien? On en parle plus dans les médias et donc cela fait venir plus de gens sans doute. Le fait qu'il joue devant aujourd'hui et a signé son premier podium chez nous à Brands Hatch va peut-être exciter encore plus ses fans. Cela dépend des pays bien sûr. L'affluence va plus augmenter à Misano qu'à Hockenheim. Mais en Belgique, il attire pas mal de monde. On doit en profiter car pas sûr qu'il restera encore longtemps chez nous."
Que dire du plateau des 24H ?
"Septante-deux GT3 c'est le plus gros chiffre enregistré depuis 2014. Et d'ailleurs le maximum autorisé. Le Mans est la plus grande course d'endurance et nous sommes la plus grande course d'endurance pour GT3, devant le Nürburgring au niveau du nombre de voitures engagées mais aussi des pilotes professionnels au départ."
Ne trouvez-vous pas que l'on parle de nouveau un peu trop de la BOP, cette Balance de Performances faisant le succès du GT3 ?
"On en a beaucoup parlé à Monza car c'était le début de l'année, il y avait de nouvelles voitures, des teams changeant de marque,... Mais maintenant c'est réglé et j'ai entière confiance en Claude Surmont, notre responsable BOP. Cela fait longtemps que la victoire aux 24H ne s'est plus jouée en raison de la BOP. Vous savez, c'est une question de mode. Il y a un an c'était les limites de la piste. Maintenant c'est la BOP."
"Toyota, Corvette et Mustang arrivent"
A propos des limites de la piste, la situation a évolué favorablement.
"Tout à fait grâce à un système de caméras liées au GPS installé dans toutes les voitures. A chaque fois qu'une voiture franchit les limites de la piste nous avons désormais deux caméras qui filment tout dans quatre virage : le Raidillon, la chicane, l'entrée et la sortie de Blanchimont. Tout est enregistré et notifié sur les écrans."
Cette année, il n'y a plus que huit marques au départ des 24H, c'est le plus petit chiffre depuis l'ère GT3. Quelles sont les nouvelles marques qui arrivent dans la catégorie ?
"Toyota, Corvette et Mustang. L'une d'entre-elles devrait d'ailleurs peut-être présenter sa nouvelle voiture à Spa..."
Pouvez-vous me dire la différence entre les catégories Bronze et Pro-Am ?
"Joker ! Je suis d'accord avec vous, c'est peu compréhensible et une catégorie doit disparaître."