Fernando Alonso avant le GP d'Arabie saoudite: "Je vise une troisième couronne"
Fernando Alonso est en grande forme en ce début de saison. À 41 ans, le pilote d’Aston Martin estime pouvoir être titré dix-sept ans plus tard.
Publié le 16-03-2023 à 18h49 - Mis à jour le 16-03-2023 à 18h50
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Il fêtera ses 42 ans en juillet et est toujours plus vert que jamais. Vert anglais désormais, la couleur de sa nouvelle équipe, Aston Martin.
L’Espagnol a créé une véritable sensation en montant sur le podium lors du premier GP de la saison, il y a moins de deux semaines à Bahreïn. Son meilleur début de saison depuis une décennie quand il avait terminé 2e du GP inaugural d’Australie en 2013, aux commandes de sa Ferrari.
Une copie de Red Bull avec moteur Mercedes
Grâce au "Matador" des Asturies, on ne s’est pas endormi à Sakhir lors d’une course trop ronronnante et facile pour les Red Bull. On a plus vu et entendu parler de la troisième place de Fernando Alonso (il aurait terminé quatrième sans l’abandon de la Ferrari de Charles Leclerc) que de la victoire de Max Verstappen. "On est trois pilotes Red Bull sur le podium", a lancé en salle de presse Sergio Pérez, deuxième.
"L’Aston est une ancienne Red Bull avec un moteur Mercedes", a renchéri Helmut Marko, conseiller de l’équipe au taureau ailé. Il est vrai que l’AMR23 a été conçue par Dan Fallows, ancien chef aérodynamicien de Red Bull débauché par Aston Martin début 2022. Aujourd’hui, son travail commence à porter ses fruits. Au point que le boss de Mercedes, Toto Wolff, a déclaré que si son écurie ne redressait pas la barre dans les deux courses à venir, la priorité du motoriste serait donnée à l’équipe anglaise basée à Silverstone. Des propos tout simplement surréalistes.
Euphorique à l’issue du lancement de la saison, Fernando Alonso peut-il confirmer sa super forme à Djeddah ce week-end ? Le double champion en est convaincu. "Si je vise un centième podium, une trente-troisième victoire ? Oui, mais surtout je me lance à la poursuite d’un troisième titre mondial", s’enthousiasme-t-il. Dix-sept ans après le deuxième décroché en 2006 avec Renault.
Alors que beaucoup estimaient qu’il avait signé le contrat de trop, attiré par l’argent, l’Ibère montre que cet ultime transfert inattendu pourrait lui permettre de réussir là où il a échoué avec Ferrari et McLaren. "Je suis très optimiste. Nous ne sommes qu’au début du développement de notre nouvelle auto. D’énormes évolutions sont programmées. Si elles apportent les gains espérés, on pourra viser la plus haute marche du podium. Il est normal de viser haut pour tirer toute l’équipe vers l’avant. Si ce n’est pas en 2023, ce sera en 2024."
Budget équivalent aux top teams
Fernando Alonso possède un contrat de deux ans avec Aston Martin, l’équipe du milliardaire Lawrence Stroll dont les moyens sont désormais équivalents (avec le plafond budgétaire) à ceux de Mercedes, Ferrari ou Red Bull. "Je l’imagine bien regagner des courses avec cette voiture dès cette année", a déclaré le double champion en titre Max Verstappen, pas le dernier à se réjouir du retour au top du plus ancien mais surtout l’un des plus iconiques et doués pilotes sur la grille.
Une star charismatique encore tout à fait capable de rivaliser avec les jeunes si on lui en donne les moyens. Et là, tous les signaux sont au vert… anglais !