Carte interactive | Depuis 1950, les saisons de F1 de plus en plus longues et internationales
La saison 2023 de Formule 1, qui débute par le Grand Prix de Bahreïn ce dimanche 5 mars, comptera un nombre record de courses, 23. Initialement cantonné à l’Europe et aux États-Unis, le championnat automobile s’est progressivement internationalisé. Retour sur cette tendance en 9 étapes.
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Publié le 01-03-2023 à 20h25 - Mis à jour le 04-03-2023 à 17h36
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Le championnat de monde de F1 reprend ses droits ce week-end (3, 4, 5, mars 2023). Au-delà d’un Max Verstappen ultra-favori à sa propre succession, une autre observation possible en cette avant-saison est que le nombre de Grands Prix n’a jamais été aussi élevé. 23 courses vont en effet être disputées (cela devait même être 24, mais la Chine a annulé son GP, pour la 4e année consécutive et toujours à cause de la pandémie de Covid-19).
Depuis sa création il y a plus de 70 ans (en 1950), le format du championnat a énormément évolué, et l’augmentation du nombre de week-ends de compétition est allée de pair avec une plus grande internationalisation de la F1. Créé en 1950, le championnat était centré sur l’Europe : sur 7 Grands Prix, 6 avaient lieu sur le Vieux Continent, avec déjà une course sur le circuit de Spa-Francorchamps. Aujourd’hui, de plus en plus, la Formule 1 s’étend vers de nouveaux horizons en même temps que le nombre de courses augmente.
Stoffel Vandoorne, le pilote "nomade" aux trois casquettes: "Je marche seul"Trois grandes périodes peuvent être tracées : de 1950 à 1973, le nombre de courses grandit progressivement avant de se stabiliser autour de 15 GP pendant une trentaine d’années, de 1973 à 2004. À partir de là, la saison se rallonge progressivement jusqu’au nouveau record atteint cette saison. Notre carte tente de résumer ces évolutions en 9 étapes clés.
Jamais une saison sur les 5 continents
En regardant le programme de la saison 2023, force est de constater une meilleure répartition des compétitions sur le globe. L’Asie en héberge davantage (7), mais l’Europe reste le continent à en accueillir le plus (9). La répartition n’est pas encore parfait pour autant : sur les 7 GP asiatiques, 4 sont concentrés dans le Golfe. L’Asie du Sud-Est, région la plus peuplée du monde, n’a donc droit qu’à 2 courses.
Dévoiler sans rien montrer : le néant des présentations F1Un continent entier manque même à l’appel : l’Afrique ne reçoit aucun GP. Cela a pourtant déjà été le cas dans le passé, avec des courses au Maroc et en Afrique du Sud. Dans l’histoire, une saison ne s’est jamais déroulée sur les 5 continents du globe. Le dernier continent à avoir accueilli la F1 était l’Océanie à partir de 1985.
”La Formule 1 est aussi un business”
Gaëtan Vigneron, commentateur F1 sur la RTBF depuis 3 décennies, explique cette tendance à l’allongement de la saison depuis une vingtaine d’années par des intérêts avant tout économiques et commerciaux :
”La F1 connaît un boom de popularité depuis quelques années, avec beaucoup plus d’enthousiasme chez les jeunes et les femmes qu’auparavant. Cela fait que de plus en plus de pays souhaitent attirer la compétition. La F1 est aussi un business et elle se vend dans de nombreux pays, qui souhaitent aussi se montrer en accueillant les courses. Cela donne des saisons à mon avis trop longues”. Cette tendance à rallonger les compétitions et à y faire participer de plus en plus de pays, on la retrouve dans d’autres sports comme le football.
Quel impact sur la compétition ?
Reste que “dans un an, il n’y a que 52 semaines”, et qu’on ne peut pas caler autant de courses qu’on le souhaite dans une saison : “les accords Concorde (qui sont approuvés par les écuries et régissent la discipline, ndlr) prévoient un maximum de 24 à 25 courses par saison, mais je ne serais pas surpris de voir cette limite un jour levée. Je ne suis pas sûr qu’alterner les Grands Prix avec les années soit une bonne solution non plus”.
Toujours pour Vigneron, ces évolutions n’ennuient pas tellement les équipes, qui perçoivent de plus gros gains, ni les pilotes, qui sont des compétiteurs et qui voyagent aussi dans des conditions excellentes. Par contre, le personnel des écuries est de plus en plus mécontent. Pour les mécanos ou ingénieurs, il est en effet difficile de concilier une “saison longue, de nombreux déplacements, avec la vie privée. Cela donne des écuries qui n’hésitent pas à mobiliser deux équipes techniques, qui alternent en cours de saison”.