Le rallye du Kenya débute ce jeudi avec un Thierry Neuville revanchard
Notre compatriote va plus que jamais se battre face aux éléments en Afrique.
Publié le 22-06-2022 à 19h32 - Mis à jour le 22-06-2022 à 19h34
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S’il existait un titre de pilote le plus malchanceux, Thierry Neuville serait de loin le leader du championnat 2022.
Même si c’est une faute de pilotage qui l’a finalement éliminé en Sardaigne, on se souviendra qu’avant cela, sa fragile Hyundai était une nouvelle fois tombée en panne. Comme trop souvent depuis le début de cette nouvelle ère hybride, la fiabilité de sa monture coréenne a été mise en cause. Pas l’idéal pour la confiance avant d’aborder l’épreuve la plus éprouvante du calendrier même si, d’un autre côté, Ott Tanak a offert à la Hyundai WRC1 Hybride son premier succès.
De retour l’an dernier, le Safari du Kenya n’a certes plus rien à voir avec le marathon africain d’il y a vingt ans. Même si l’épreuve est la plus longue du calendrier, les 19 spéciales ne totalisent que 363 km chronométrés. Et la plus longue dépasse à peine les 31 km. N’empêche, le Safari reste particulier, une course où il faut trouver le bon rythme.
"Le meilleur compromis entre l’attaque et la prudence", confie Thierry Neuville qui avait mené la grande majorité du rallye l’an dernier et possédait plus d’une minute d’avance à l’entame de la dernière étape avant de casser un amortisseur le dimanche matin. "C’est sans doute ma plus grosse désillusion de 2021, se rappelle-t-il. Un très mauvais souvenir en raison de mon abandon alors qu’on avait course gagnée. On a donc une double revanche à prendre. Sur l’épreuve et sur le début de saison en général."
Toujours deuxième du championnat malgré tout, Thierry s’élancera donc derrière Kalle Rovanpera ce vendredi après la "super special" de Kasarani (4,8 km) de ce jeudi soir. "J’adore rouler sur ces pistes, dans ce décor vraiment dépaysant. C’est une manche à part où la vitesse n’est pas cruciale."
Il y est plus question de robustesse et d’expérience. Il ne sera donc pas évident d’y battre les "éléphants" Seb Ogier (Toyota, lauréat en 2021) et Loeb (Ford Puma), ni d’y imposer une WRC réputée pour sa fragilité. Mais à l’impossible…
Ne serait-ce pas au tour de notre représentant d’avoir un peu de chance? Au Kenya plus qu’ailleurs, il en faudra pour devenir dimanche le nouveau roi de la jungle.