Les luttes internes enflamment une saison très indécise
Sergio Pérez, Carlos Sainz et… Lewis Hamilton refusent le rôle de N.2.
Publié le 11-06-2022 à 06h00
Qui remportera dimanche le GP de Bakou? Sur le papier, ils sont au moins trois à pouvoir prétendre au plus gros trophée.
Dernier vainqueur en date, Sergio Pérez est sur un nuage depuis qu’il a remporté le GP de Monaco et prolongé de deux ans son bail avec Red Bull. Le Mexicain, le plus rapide lors des premiers essais libres, fête en outre en Azerbaïdjan l’anniversaire de son premier succès avec sa nouvelle écurie. Peut-il se rapprocher à moins de 15 unités de son champion d’équipier, leader du championnat? Si c’était le cas ce week-end, cela risquerait de poser un sérieux problème à Christian Horner et Helmut Marko qui n’ont pas prévu que leurs pilotes se prennent des points. Jos Verstappen est déjà monté au créneau et Marko l’a remis à sa place: "Red Bull n’est pas Verstappen Racing", a-t-il rétorqué.
Jusqu’à nouvel… ordre (lisez consigne d’écurie comme à Barcelone), "Checo" pourrait encore jouer sa carte personnelle. À lui d’en profiter pour tenter de semer le doute dans la tête de sa star d’équipier.
Votre coéquipier est votre premier adversaire. Particulièrement en F1 où les dix teams ont des performances différentes. Il est donc capital pour sa survie et son ego d’essayer de battre son voisin de stand. C’est ce qu’a fait à la régulière Pérez en Principauté. Max Verstappen a donc une double revanche à prendre à Bakou. Sur Monaco et sur l’an dernier quand un pneu explosé lui avait coûté la victoire.
C’est aussi le cas de Ferrari après la triple catastrophe d’Imola (accident), de Barcelone (bris de turbo) et de Monaco (double erreur de stratégie). La Scuderia doit absolument réagir pour se relancer dans la course aux titres. Là aussi on ne parle pas encore de consignes et Carlos Sainz, dominé par Charles Leclerc depuis le début d’année, veut encore jouer sa chance d’inverser la tendance et de remporter, enfin, son premier succès en F1. Pour cela, l’Espagnol doit mieux adapter son pilotage à la F1-75.
Russell vise un 7eTop 5
De lutte interne, il est également question chez Mercedes où George Russell est occupé à faire exactement le même coup que Lewis Hamilton lors de son arrivée chez McLaren face au double champion Fernando Alonso. Un crime de lèse-majesté que n’apprécie guère le septuple champion qui doit commencer à regretter de ne pas avoir profité du "hold-up" d’Abu Dhabi l’an dernier pour tirer sa révérence. Pas sûr qu’avec ce diable de jeune loup dans les pattes (Russell vise un septième Top 5 consécutif), le "tatoué" accepte aussi facilement la défaite.
Après s’être fait volé le statut de N.1 mondial l’an dernier, King Lewis n’est pas décidé à renoncer à son rôle de N.1 au sein de sa propre famille. L’objectif pour les prochains GP, aux commandes d’une W13 qui rebondit moins, sera de réduire ce douloureux déficit de 34 unités sur le gendre idéal, nouveau chouchou du Royaume-Uni et futur de la marque à l’étoile. Pas de doute: en interne chez Mercedes et dans la tête d’Hamilton, cela doit chauffer…
Alors, à quand le premier accroc en piste entre les bons équipiers des trois teams de pointe?