Gaëtan Englebert fait le bilan: «Liège n’a encore jamais été dominé tout au long d’un match»
Le RFC Liège a réalisé une bonne première partie de saison en Nationale 1 mais devra se montrer plus efficace devant pour jouer la tête.
Publié le 03-01-2022 à 06h00
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Mission accomplie et pause méritée. Les Sang et Marine figurent actuellement dans le top 4 comme souhaité par les dirigeants. Ils pointent même à une belle troisième place. Solides derrière, ils n’ont encaissé que 9 buts, possédant ainsi la deuxième meilleure défense de la série. Devant, par contre, ils n’ont inscrit "que" 15 buts. Mais l’état d’esprit qui règne actuellement sur les hauteurs de Rocourt est beau à voir, dans un groupe où la cohésion est plus que jamais au menu. Il reste une moitié de chemin à parcourir, avant d’éventuels play-off. Entre ces deux tours, nous avons rencontré Gaëtan Englebert, un directeur sportif qui a le sourire, pour dresser un petit bilan.
Que pensez-vous de cette première partie de saison?
Il y a actuellement quatre équipes qui se détachent un peu en haut de tableau (NDLR: dans l’ordre, Dessel, le Patro Maasmechelen, Liège et l’Olympic). Mais les deux ou trois suivants pourraient rapidement recoller suite à quelques bons résultats. Ce que l’on voit surtout de notre côté, c’est que lors des 14 matchs joués, nous avons toujours eu la possibilité de gagner. Il n’y a pas une fois où l’on s’est dit qu’on ne pouvait pas gagner parce qu’on n’était pas dans le coup. C’est très encourageant pour la suite et cela montre que notre équipe est compétitive. Cependant, il nous manque quelques victoires. Il y avait de la place pour transformer quelques matchs nuls en victoires. Nous aurions ainsi été devant d’autres au classement. Lors du deuxième tour, nous devrons prendre les trois points plus souvent.
Ce championnat est un peu particulier. Tout le monde peut battre tout le monde…
Oui et non. Il n’y a pas eu un match où nous étions inférieurs à l’adversaire, même s’il y a eu des périodes de match plus compliquées. Il y a eu certaines surprises avec des formations qui ont pris des points à certains moments alors qu’elles ne s’y attendaient peut-être pas mais il y a tout de même quelques équipes qui se distinguent et ont réalisé une bonne première partie de saison. Mais tous les matchs sont difficiles et nous allons rencontrer des équipes qui vont se battre pour le maintien jusqu’au bout.
Que manque-t-il à Liège pour survoler ce championnat?
Je dirais, par moments, l’envie de faire la différence et de montrer qu’on est plus fort que l’adversaire. Surtout à domicile, où l’on ne doit pas avoir peur de prendre des risques modérés. On doit montrer que nous sommes chez nous et que nous voulons empocher les trois points. Or, nous en avons perdu trop à domicile. Nous manquons aussi parfois de présence et d’envie dans le tiers offensif.
Il y a tout de même pas mal de satisfactions. Quelles sont-elles?
Le groupe est bon. Les joueurs arrivés cette année se sont parfaitement intégrés. Les deux anciens apportent de l’expérience et de la gestion dans ce groupe grâce à leur vécu, avec une bonne ambiance. C’est une force et il faut qu’elle reste jusqu’au bout. Sur le terrain, nous n’avons pas été mis une seule fois en difficulté sur l’ensemble d’une rencontre. Parfois, comme à Dessel, nous étions menés et nous avons eu le caractère pour revenir. Au niveau défensif, nous avons été plutôt remarquables, surtout au début mais l’organisation est bonne.
La deuxième partie de saison, il faudra aussi penser à la licence au cas où la montée venait à se présenter…
La demande sera faite et sera sans doute complète. Il s’agit d’un volet administratif. Sportivement, nous devons mettre tout en œuvre pour terminer le plus haut possible avec un maximum de points pour être prêts à jouer crânement notre chance lors de ce mini-championnat en guise de tour final, ce qui sera une première pour nous. L’ensemble du club doit se préparer à éventuellement jouer un échelon plus haut mais le sportif est moins concerné. Les joueurs doivent faire le travail sur le terrain.
Jouer sans public à Liège, c’est un élément qui risque de changer la donne?
Liège est évidemment un club plus sanctionné que d’autres. Plus on a de monde, plus il y a de rentrées financières. C’est donc évidemment un désavantage. Mais au niveau sportif, l’ambiance de groupe fait beaucoup. Être fort mentalement sur et en dehors du terrain, c’est déjà un très bon point si des matchs doivent se jouer à huis clos.
Florian Gendebien, qui revient de blessure, sera-t-il le seul renfort cet hiver?
Pour l’instant, oui. Il montre que tout se passe bien. Il faudra voir à la rentrée. C’est un élément supplémentaire offensivement mais nous allons regarder ce qui se passe sur le marché et si une bonne opportunité se présente. Il n’y a bien sûr aucune obligation car le groupe actuel vit bien et nous sommes satisfaits des prestations jusqu’à présent.