Jérémy Perbet au RFC Liège: «Je suis un homme de défis»
L’artificier de 36 ans arrive au RFC Liège avec un objectif grisant: faire monter dès la saison prochaine le matricule 4 en D1B.
Publié le 19-04-2021 à 20h13
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Trois jours après avoir surpris bon nombre d’observateurs avec cette annonce de l’arrivée de Jérémy Perbet, meilleur buteur de Jupiler Pro League en 2012 et 2016, le RFC Liège a présenté, hier à la presse, celui qu’il voit comme son buteur providentiel.
Aujourd’hui âgé de 36 ans et après sept mois où il a été mis en marge du noyau A d’Oud-Heverlee Louvain, le Français, auteur d’un total de 119 buts en 254 matchs de championnat au sein de l’élite du football belge, débarque à Liège en toute humilité, guidé par l’envie impérieuse de monter en D1B avec ses nouvelles couleurs.
Jérémy Perbet, qu’est-ce qui vous a convaincu de rejoindre le RFC Liège?
Avant toute chose, je ne voulais en aucun cas terminer ma carrière sur un échec. Dès lors, c’était clair pour moi qu’il fallait que je rebondisse. À partir de là, j’ai eu certains contacts en D1B, mais c’était plus pour jouer le maintien. J’ai aussi parlé avec des clubs de Nationale 1, mais ils n’avaient pas pour ambition de jouer la montée. Au contraire de Liège, où le feeling est tout de suite bien passé, que ça soit avec le président Lacomble, le directeur sportif Gaëtan Englebert ou encore le coach, Drazen Brncic. Et comme je suis un homme de défis, j’ai besoin de me mettre des objectifs élevés et c’est aussi le cas de mon nouveau club. Tout était donc réuni pour que je signe ici.
Vos dernières minutes officielles avec Oud-Heverlee Louvain remontent à plus de sept mois. Comment vous sentez-vous physiquement et surtout mentalement après cette période difficile à vivre pour vous?
Physiquement, je me sens bien. Avec OHL, j’ai continué à avoir deux entraînements par jour. Souvent, c’était avec les U21 du club, donc de manière collective. Mais il me manque le rythme des matchs, c’est un fait. Mentalement, le plus difficile, c’était de s’entraîner sans objectif pour le week-end. Maintenant, cette période plus délicate m’a aussi permis de me demander ce que je voulais encore avant tout? Et même si cela a été agréable de voir davantage la famille et les amis le week-end, je suis rapidement arrivé à la conclusion que j’avais encore besoin de cette compétition de haut niveau qui m’anime depuis vingt ans.
Le fait d’avoir signé deux ans, est-ce une indication laissant à penser que le RFC Liège sera votre dernier défi?
Honnêtement, je ne me mets pas de limite. Je continuerai tant que je serai bien physiquement. J’ai eu la chance tout au long de ma carrière de ne pas connaître énormément de blessures. Comme je l’ai dit l’année dernière, j’ai encore envie de jouer deux ou trois ans. Après, on fera le point chaque année. Je suis bien conscient que mes prestations vont aussi influencer le fait que je continue ou pas.
Que connaissez – vous de la Nationale 1?
Sans faire injure à cette division, pas grand-chose. Je me suis donc un peu renseigné, notamment auprès de certains joueurs. J’ai aussi déjà constaté l’engouement qui règne autour de ce club. Quand je vois les vidéos des supporters, c’est impressionnant! Certains clubs de D1A n’ont pas une telle ferveur au niveau de leur public.
Que pouvez-vous amener au RFC Liège? Votre expérience et votre sens du but?
On connaît mes qualités de buteur. Mais unattaquant ne se résume pas à marquer des buts, il doit aussi être présent quand l’équipe traverse des moments plus difficiles. Avoir une belle carte de visite, c’est bien, mais j’arrive à Liège en toute humilité.
Vous allez forcément attirer l’attention des défenses adverses en Nationale 1…
Si les défenseurs sont plus sur mon dos, mais que je parviens à créer des brèches pour mes coéquipiers, ça me va aussi.
L’instinct de buteur, c’est quelque chose qui s’entretient ou finalement ça ne disparaît jamais?
Moi j’ai toujours eu tendance à dire qu’on naît buteur. Ce n’est pas quelque chose qui arrive au fil des années. J’ai eu la chance de marquer partout où je suis passé. Le plus important est la relation avec les partenaires, les automatismes que l’on peut créer grâce à de la communication. J’ai ma qualité et mes défauts. Mais surtout, comme je le dis toujours, sans les autres, je ne pourrais pas marquer autant.
Terminer meilleur buteur de Nationale 1, est-ce un objectif?
Il y a cinq ou six ans, je vous aurais répondu oui. Maintenant, j'ai évolué. Avant, j'étais focalisé sur mon ratio de buts. Là, je suis concentré avant tout sur le fait de monter avec Liège en D1B. A Louvain, nous sommes montés et j'avais davantage un rôle de remplaçant, que je m'efforçais de remplir du mieux possible. Je ne vais pas vous dire que je n'ai pas envie de marquer, car ça serait mentir (sourire), mais c'est l'objectif collectif qui primera. Dans ma carrière, j'ai déjà vécu quatre montées (NDLR: avec Moulins, Mons, Villarreal et Oud-Heverlee Louvain). Et je peux vous dire que ce sont des expériences uniques, qui restent à jamais gravées dans votre tête.