«Je ne me fixe aucune limite»
Encore en P3 il y a quatre ans, Jordan Bustin garde dans un coin de sa tête le milieu professionnel. Mais reste réaliste…
Publié le 17-04-2021 à 06h00
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En l'espace de quatre ans, presque jour pour jour, Jordan Bustin est passé d'un Harzé – RFC Liège B, rencontre de championnat P3B, à un 16e de finale de Coupe de Belgique contre le Sporting d'Anderlecht, champion de Belgique à 34 reprises. Une trajectoire folle que l'habitant de Vaux-et-Borset a encore du mal à réaliser. « Si on m'avait dit il y a deux ou trois ans que je serais titulaire à 22 ans en Nationale 1, je n'y aurais sans doute pas cru, avoue le fils de Nathalie et Philippe. Dans la vie, il y a des opportunités à ne pas manquer. Qui sait où je serais aujourd'hui si sous Marc Grosjean, Liège n'avait pas encaissé huit goals lors des deux premières rencontres de championnat?, se demande-t-il. Sans ces deux lourdes défaites contre Heist et Deinze, le coach de l'époque ne m'aurait peut-être pas donné ma chance.»
Cette dernière, Jordan a toutefois su la forcer pour comptabiliser à ce jour 24 rencontres en championnat et deux en Coupe de Belgique, face à Warnant et la dernière en date, Anderlecht. «C'était un rêve de pouvoir jouer un match à enjeu face à une D1 d'un tel calibre, sourit Jordan. Nous avions déjà joué la saison précédente à Genk, mais c'était un match amical.»
Battus 2-0, les Sang et Marine auront livré une belle opposition. «Dans l'ensemble on a fait un gros match, estime le défenseur de 22 ans. On était même déçu du score final, car on aurait pu mettre un but pour les faire douter.»
Au marquage sur Lukas Nmecha, «un fameux morceau, qui m'a vraiment impressionné, au même titre qu'Albert Sambi Lokonga et Anouar Ait El Hadj», Jordan Bustin rêve-t-il plus haut? «Même si je suis réaliste, la D1A reste toujours dans un coin de ma tête, dit-il. Mais avant tout, j'espère pouvoir jouer enfin un championnat complet avec Liège et confirmer.»
La tête sur les épaules, Jordan Bustin ne se met pas de pression inutile. «Mon rêve de gamin est d'être footballeur pro. Après, si j'ai une bonne place dans une entreprise, je serai aussi content, c'est que c'était mon destin. Et puis de toute façon pour ma maman, ça sera toujours les études avant le foot (rires).»