Le 5e tour final fut enfin le bon
Jonathan D’Ostilio et le tour final, c’est loin d’être une grande histoire d’amour. Entre déception et joie, son cœur balance.
Publié le 27-03-2021 à 06h00
À deux reprises, Jonathan D'Ostilio est passé à nonante minutes d'une montée en Division 1. Le 27 avril 2014, tout d'abord. Le Kuipje de Westerlo était en effervescence ce jour-là pour un match couperet. Gare au vaincu. Las pour les Pandas, Molenberghs glaçait les espoirs eupenois de retrouver une Division 1 que le club germanophone n'avait connu jusque-là qu'une seule saison (2010-2011) dans son histoire. « On savait que cela allait être difficile face à une équipe qui avait connu précédemment de belles années en D1, rembobine le Crisnéen. Après dix-sept minutes, notre gardien Jonas Deumeland provoque un penalty et se fait exclure (NDLR: Westerlo était lui-même déjà réduit à dix à ce moment-là). Hendrik Van Crombrugge, tout juste monté au jeu, l'arrête. Mais bon, on connaît la suite…», souffle l'arrière gauche, pour qui la non-montée la saison suivante a encore été plus difficile à avaler. «On recevait OHL lors du dernier match du tour final. Eux avaient seulement besoin d'un point alors que nous devions absolument gagner. Avec 6 ou 7000 supporters au Kehrweg, il y avait une ambiance de dingue, je n'avais jamais vu notre stade aussi rempli. Mais, encore une fois, on est battu 0-1. La fête prévue était gâchée.»
«Ne pas vivre avec des regrets»
Avec quelques années de recul, Jonathan D'Ostilio pense-t-il encore à ce qu'aurait pu devenir sa carrière s'il n'y avait pas eu ces deux échecs? «J'ai tendance à ne pas vivre avec des regrets, répond-il. C'est clair que j'aurais voulu monter en D1, mais c'est que ça devait être comme ça, on ne refera pas le passé.»
Parti depuis lors au RFC Liège, le joueur d'aujourd'hui 27 ans a encore connu deux nouvelles désillusions au tour final. «Il y a d'abord eu Hasselt, où on fait 1-1 ici puis 0-0 chez eux, ce qui nous a empêchés de monter en Division 1 amateurs. Et Eupen, que je venais de quitter, accède en plus à la D1 au même moment, grimace «Jona», qui connaîtra pareil sort la saison suivante. Cette fois, on est éliminé au tour final par Alost. Vous voyez, les tours finals, ce n'est pour moi, sourit notre interlocuteur, heureusement plus heureux la saison suivante. Victime d'une déchirure au tour d'avant contre Mandel, je n'ai pas joué les deux matchs contre Hamme. Mais on s'impose 2-1 (NDLR: victoire 2-4 à l'aller) chez nous pour enfin monter et retrouver une division, la Nationale 1, qui nous correspond mieux.»