Eden Hazard, Vincent Kompany et Cristiano Ronaldo : Roberto Martinez s’exprime à propos des dossiers chauds

Roberto Martinez a évoqué ses choix à propos de ses trois capitaines entre les Diables et le Portugal.

Gilles Joinau
Kwal. EK 2024 - Roberto Martinez looft Cristiano Ronaldo na 2 goals tegen Luxemburg: "Hij is uniek"
Roberto Martinez avec Cristiano Ronaldo ©BELGA

Roberto Martinez va bien. Merci pour lui. Après un dernier tournoi au Qatar catastrophique avec les Diables, le Catalan s’est refait une santé avec le Portugal. Plus de quatre mois après son départ, l’ancien coach de l’équipe nationale est revenu sur quelques sujets chauds de son mandat pour Eleven Sports.

Martinez sur Hazard : “Nous étions meilleurs avec lui”

Forcément, impossible de ne pas évoquer le cas Hazard avec l’Espagnol. En manque de rythme avant le Mondial, l’ex-capitaine des Diables a été utilisé pour les deux premières rencontres. Il a ensuite disparu de la circulation lors du match crucial contre la Croatie.

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Une situation qui a été mal comprise par beaucoup d’observateurs. “Eden Hazard était un magnifique capitaine et un footballeur iconique en Belgique. Son héritage restera à jamais”, commence Martinez. “Son engagement a été toujours été au plus haut niveau possible et tant qu’il pouvait garder cet engagement… Parfois, au niveau international, vous devez soutenir vos joueurs. Vous avez de bons et de mauvais moments. Pour nous, c’était clair : nous étions meilleurs avec Eden dans le vestiaire que sans lui.” Pas question pour Martinez de remettre ses choix en cause. Avec un langage qui lui est propre, le Catalan assure qu’Eden Hazard était encore capable de porter la sélection sur le terrain, mais aussi en dehors.

Martinez sur Kompany : “Je suis très fier qu’il réussisse si bien”

Avant Eden Hazard, un autre homme avait déjà porté le brassard en équipe nationale. Sous Marc Wilmots, ce rôle était dévolu à un certain Vincent Kompany. Un leader bien différent de l’attaquant du Real Madrid. Quand l’un parlait avec ses pieds, l’autre utilisait davantage son autorité naturelle. Pour le sélectionneur du Portugal, la trajectoire du Prince n’est pas surprenante. “C’était déjà un entraîneur quand il était sur le terrain. Il parlait, il communiquait, il était toujours intéressé de savoir comment jouer l’adversaire et comment défendre contre eux. C’était un penseur.”

Très critiquée à l’époque, la position d’entraîneur-joueur au RSCA n’était pas un problème selon Martinez. Mieux, pour lui, il s’agissait d’un excellent apprentissage. “Il est ensuite allé un peu plus loin, en regardant comment il pouvait corriger ses coéquipiers. La façon dont il jouait était celle d’un entraîneur. C’est une bonne chose qu’il ait eu une transition très naturelle de joueur à coach-joueur puis entraîneur d’Anderlecht.”

Roberto Martinez assure que réussir dans l’antichambre de la Premier League était un défi très difficile. Mais Kompany l’a relevé avec brio. “La Championship est une compétition très compliquée, très exigeante et il montre qu’il est prêt. Il a mis à profit toutes ses expériences pour élaborer une méthodologie qui fonctionne très bien. Je suis très fier qu’il réussisse si bien.”

Martinez sur Ronaldo : “Seul le terrain compte”

Une fois son aventure belge terminée, Roberto Martinez a pris le chemin du Portugal. Avec un gros problème à gérer : la gestion du cas Ronaldo. Pendant la Coupe du monde, le sextuple Ballon d’Or a beaucoup fait parler de lui. Et pas forcément en bien. D’abord titulaire, il a tout doucement glissé sur le banc. Ce qui ne lui a pas plu du tout.

Alors qu’il a résilié son contrat avec Manchester United, il a finalement signé en Arabie saoudite. Pour le premier rassemblement de l’ère Martinez, l’attaquant a été repris. Il a même été plutôt performant avec deux doublés contre les modestes Luxembourg et Liechtenstein. “Depuis que Cristiano évolue à Al Nasr, il joue beaucoup et marque des buts. Dans le dernier tiers du terrain, il a de très bonnes statistiques. Il se positionne toujours bien”, a justifié le coach.

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Difficile d’enlever cela à CR7. Même à 38 ans, il reste une bête statistique : onze rencontres pour autant de buts en championnat depuis son arrivée. “Dans son championnat, il joue de janvier à mars. Pendant ce laps de temps, ce sont les minutes sur le terrain qui compte. D’un point de vue footballistique, il a été repris grâce à sa forme et ses statistiques.”

Pas question donc d’oublier définitivement Ronaldo au sein de la Seleçao. “Pour moi, l’important était de montrer du respect à Cristiano Ronaldo et tous les autres joueurs pour entamer le nouveau cycle.” Martinez l’assure : seul le terrain décidera de l’avenir de Ronaldo en sélection. “Bien sûr, je dois prendre des décisions compliquées. Il ne suffit pas de dire : ce joueur va-t-il jouer ou non. La question est plutôt de savoir s’il a sa place dans l’effectif ? À partir de là, il faut travailler à l’entraînement, être présent et prendre ses responsabilités vis-à-vis du groupe. Ces facteurs vont déterminer le nombre de minutes que vous jouerez.”

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