Succession à la tête des Diables rouges: c’est le dernier jour de l’appel à candidatures
C’est ce mardi que se clôture l’appel à candidatures pour la succession de Roberto Martinez. Un choix sera validé début février, mais un tri a, semble-t-il, déjà été opéré parmi les nombreux profils reçus par la fédération.
Publié le 10-01-2023 à 06h56
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C’était jour de rentrée, à la fédération, ce lundi. Après les vacances de Noël, et une fin d’année chargée avec la Coupe du monde, le personnel a repris le chemin du centre technique de Tubize, où le début de 2023 sera notamment rythmé par la nomination du nouveau sélectionneur de l’équipe nationale.
L’ancien, Roberto Martinez, a retrouvé de l’emploi au Portugal. Qui sera son successeur, donc ? Ce mardi est le dernier jour pour rentrer les candidatures auprès de l’Union belge. La task-force, composée de Peter Bossaert, le CEO de la fédération ; Sven Jacques et Pierre Locht, les représentants du football professionnel au conseil d’administration de la fédération ; Jelle Schelstraete, le directeur opérationnel ; et Bart Verhaeghe, en sa qualité d’"invité", va faire un premier tri, s’il n’est déjà fait, pour retenir quelques candidats.
Le mois de janvier permettra d’affiner la liste puis de présenter un candidat au conseil d’administration, qui doit se réunir début février. Le CA validera alors le nouveau sélectionneur des Diables rouges. Très peu de noms ont circulé, et si la candidature d’Hervé Renard a bien été envoyée, ils sont beaucoup d’autres à s’être portés volontaires. Il est difficile d’avoir un nombre, mais on disait en coulisses qu’il y avait eu de la quantité et de la qualité parmi les candidats. Il reste à trouver le bon…
L’envie de certains Diables tient en deux prénoms: Thierry Henry
Ces derniers jours, certains Diables rouges eux-mêmes n’ont pas caché leur envie, qui tient en deux prénoms: Thierry Henry. Après Romelu Lukaku et Toby Alderweireld, Loïs Openda, en conférence de presse, à Lens ce lundi, a dit son souhait de voir l’ancien adjoint de Martinez monter en grade – "Je suis pour, il connaît l’équipe, a une bonne mentalité, de l’expérience. Je pense qu’on a besoin de ça", a commenté l’attaquant.
Henry, qui ne cache pas son envie d’être à la tête de la sélection belge, coche-t-il toutes les cases, et notamment celle de s’inscrire dans un projet global pour le football belge ?
C’est l’une des questions qui entoure la candidature d’un technicien qui devrait aussi abandonner ses différentes collaborations avec les télévisions française et anglaise. Il reste, enfin, la prise de position des joueurs pour Thierry Henry, qui pourrait mettre mal à l’aise un autre sélectionneur s’il est amené à prendre en mains la destinée des Diables.
C’est un détail, d’une certaine manière, et l’histoire récente rappelle que Romelu Lukaku se posait quelques questions quand Roberto Martinez, qu’il avait eu comme entraîneur à Everton, avait été annoncé comme le successeur de Marc Wilmots, en août 2016.
Le destin de la sélection dans les « mains propres » de Bart Verhaeghe
Il y a cinq ans et demi, c’est le trio Mehdi Bayat, Bart Verhaeghe et Chris Van Puyvelde, qui était allé chercher le technicien espagnol. Ils sont désormais cinq, au sein de la task-force, mais ils n’ont pas tous le même poids. Un nom, surtout, se dégage, pour de bonnes et de mauvaises raisons.
Bart Verhaeghe a démontré qu’il était capable de trouver la bonne personne, et son travail au Club Bruges rappelle qu’il est un président et un dirigeant qui sait mener à bien une mission. Son rappel à l’Union belge, qu’il avait quittée, fâché, ou au moins déçu, en juin 2019, ressemble tout de même à un aveu de faiblesse pour la direction fédérale en place. Il semble d’ailleurs que c’est bien Verhaeghe qui pilote les choix, et a déjà opéré un premier tri, avec Bossaert.
Mais, surtout, Bart Verhaeghe a été inculpé dans l’affaire Mains Propres, et a négocié, en fin d’année passée, une transaction pénale, pour éteindre les poursuites. Cela laisse tout de même une drôle d’image pour une fédération qui vante les bonnes pratiques, mais rappelle au chevet de sa sélection un dirigeant qui a dû trouver un terrain d’entente avec la justice pour gagner une certaine tranquillité.
Peter Bossaert, le CEO de la fédération, a validé le choix de Verhaeghe, et il n’avait pas caché, il y a deux ans, quand il était déjà question de la succession de Roberto Martinez, qu’il pouvait toujours lui passer un coup de fil, ainsi qu’à Mehdi Bayat, pour les sonder sur le bien-fondé d’un candidat potentiel.
C’est plus qu’un coup de fil qui a été passé et les prochains jours donneront une idée de la direction que veut prendre la fédération pour sa sélection. Roberto Martinez regardera ça de loin, entre Waterloo et le Portugal.