2023, l’année de vérité pour Jérémy Doku
Épargné par les pépins physiques depuis plusieurs semaines, le Diable rouge doit enfin exploser en Ligue 1.
Publié le 29-12-2022 à 14h09
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Plus de deux mois. Jérémy Doku ne s’est plus absenté des feuilles de match depuis le 23 octobre. Un timing presque miraculeux quand on connaît la propension du joueur du Stade Rennais à se blesser et rechuter, comme s’il était coincé dans un cercle vicieux. Il n’avait d’ailleurs plus été épargné aussi longtemps depuis la fin de la saison 2020-2021, sa première passée en Bretagne après son départ d’Anderlecht. “Dans une carrière, il y a toujours des hauts et des bas mais j’espère que j’ai mangé mon pain noir”, a-t-il lancé le mois dernier.
Ce qui a changé ? Avec la Coupe du monde, on pourrait croire que le corps du Diable rouge a été davantage ménagé puisqu’il n’a joué que 18 minutes contre la Croatie. La plupart de ses précédentes blessures étaient toutefois survenues durant les entraînements. Or, la cadence et l’intensité de ceux-ci n’ont pas diminué avec l’équipe nationale. Ses muscles commenceraient-ils donc à enfin tenir le coup ?
”Je ne sais pas pourquoi je me blesse si souvent mais je fais tout pour que ça ne se reproduise plus”, confiait Jérémy Doku juste avant le début du Mondial, en faisant notamment référence à sa préparation spécifique réalisée l’été dernier à Tenerife, avec l’ancien spécialiste français du 400 mètres Marc Raquil. “On a travaillé ma technique de course, pour être plus relâché. Si tu es trop brusque, tu mets de la tension dans les muscles. La crispation est mauvaise pour les muscles.”
Cette préparation – additionnée à ses nombreuses séances de renforcement musculaire au club – n’a toutefois pas immédiatement porté ses fruits puisqu’une nouvelle (plus petite) blessure musculaire l’a écarté des terrains durant trois semaines dès la fin du mois d’août. Il a ensuite encore rechuté début octobre en manquant cinq matchs. Mais il n’a rien lâché. “Mentalement, c’était très difficile. J’ai juste essayé de faire tout au mieux : l’alimentation, le repos, l’échauffement avant l’entraînement, le stretching et les bains de glace après…”
Son esprit s’est aussi davantage libéré grâce à sa présence parmi les 26 de Roberto Martinez, alors qu’il revenait à peine de sa dernière blessure. “Il a vécu des moments difficiles. Quand vous êtes blessés, que vous rechutez, vous êtes parfois un peu seul”, observait son entraîneur à Rennes Bruno Genesio juste avant son départ pour le Qatar. “Ça va lui faire énormément de bien. Il aura aussi du temps de jeu qu’il n’a pas forcément eu jusqu’à maintenant.”
Désormais, Bruno Genesio sait qu’il doit avancer très progressivement avec son ailier de 20 ans qui n’a joué que 210 minutes depuis le début de la saison et qui n’a plus joué une rencontre complète depuis le 9 mai 2021. Il lui a par exemple donné 20 minutes en match amical le week-end dernier. Et le coéquipier d’Arthur Theate a enfin réussi ce qu’il n’avait pas encore fait cette saison en match officiel : marquer un but.
Tout semble indiquer que l’année 2023 pourrait être celle du véritable envol de celui qui avait été acheté 26 millions d’euros par Rennes en 2020. Les prochaines semaines donneront le ton : Rennes doit jouer cinq matchs en 15 jours. “Ce sont de gros enchaînements, ce n’est jamais arrivé. Ça va être très intense, avec des terrains difficiles, un climat qui n’est pas le meilleur pour jouer au foot”, prévient l’entraîneur breton.