Pour Roberto Martinez, l'avenir des Diables est radieux: "Mon successeur possède tous les outils pour emmener cette nation à l'échelon suivant"

Roberto Martinez a donne une nouvelle interview où il évoque tous les sujets chauds.

Gilles Joinau
 Les adieux de Roberto Martinez à son Eden Hazard chéri.
Les adieux de Roberto Martinez à son Eden Hazard chéri. ©BELGA

Au chômage technique depuis la défaite contre la Croatie au début du mois, Roberto Martinez ne se tourne pas les pouces pour autant. Depuis quelques jours, il multiplie les interventions pour différentes presses. Ainsi, après avoir parlé au média polonais du Wirtualna Polska, il a cette fois donné une interview à la radio de la Cadena Ser.

Le Catalan est d'abord revenu sur ce départ de l'équipe et cette petite fête organisée en son honneur cette semaine. "Dans le football, vous avez rarement l'occasion de faire vos adieux de façon naturelle", a-t-il commencé, pour l'émission 'El Larguero'. "Ce jeudi, j'ai eu droit à une petite fête surprise où mes deux filles sont venues à la Fédération. C'était très agréable. Cette histoire se referme après six ans et demi où nous avons disputé un euro, deux Coupes du monde et deux Ligue des Nations."

Selon lui, son successeur a tout en mains pour continuer à performer avec l'actuelle et, surtout, la future génération. "Après le match contre la Croatie, mon étape s'est terminée avec les Diables. En tant que directeur technique, je pense avoir laissé derrière moi une structure très solide à la Fédération. Je pense que le prochain entraîneur possède tous les outils pour emmener cette nation à l'échelon suivant."

"Cette folle histoire de bagarre était totalement fausse"

Impossible d'évoquer cette Coupe du monde sans aborder le brûlant sujet de l'ambiance générale au sein du groupe. D'un revers de la main, il a tenu à balayer les rumeurs. "Tout était absolument faux", coupe-t-il. "Cette histoire de bagarre provient d'une mauvaise information d'un journal français. Ensuite, les autres médias ont donné beaucoup trop d'importance à cela à cause de la défaite face au Maroc. Nous parlons ici de joueurs qui connaissent le même vestiaire depuis leurs 14 ans. Huit joueurs ont plus de 100 sélections. C'était un groupe très fort, engagé et avec beaucoup de qualités humaines."

Cependant, il assume que des discussions ont eu lieu à propos de l'état d'esprit. "Lorsqu'une équipe ne gagne pas, la joie du vestiaire s'en ressent", a-t-il poursuivi. "De l'extérieur, certains avaient l'impression que nous n'aimions pas ce tournoi, que nous avions un peu peur de rentrer dedans. L'équipe avait beaucoup de responsabilités sur les épaules après la compétition en Russie. Lors des deux premiers matchs, nous n'avons pas joué avec notre joie habituelle. Puis, nous avons eu une grosse discussion. Deux jours avant la Croatie, j'ai retrouvé mon équipe qui était préparée pour ce combat."

"Certains joueurs ne peuvent pas être remplacés"

Lors des deux derniers tournois, le niveau des cadres n'était pas vraiment adéquat. Que ce soit à cause de soucis physiques ou tout simplement à cause d'un déclin. Pour Roberto Martinez, ces absences ont joué un rôle crucial. "Comme dans chaque équipe nationale, certains joueurs sont irremplaçables. Lukaku en faisait partie", a concédé l'Espagnol. "Big Rom' est le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe nationale. Ce qu'il a réalisé pour nous est tout simplement fantastique." Pas question pour Martinez de pointer l'attaquant du doigt. "Il s'est battu pour aider l'équipe de façon incroyable. En 45 minutes, il s'est créé cinq occasions nettes de marquer et cela aurait été l'introduction parfaite pour Romelu à la Coupe du monde et dans l'équipe"

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Le son de cloche est sensiblement différent d'Eden Hazard, qui était apte, mais sur le banc face aux Croates. Depuis lors, Eden Hazard a mis fin à sa carrière internationale. Un choix compréhensible pour son coach. "Je n'ai absolument pas été surpris", a-t-il lâché. "Je sais combien ces deux dernières années ont été difficiles pour Eden avec son club. Il a eu beaucoup de temps pour réfléchir." Comme la DH dans ses pages, le Catalan a surtout voulu dire merci au Brainois. "C'est un joueur unique, qui a porté le numéro 10 à un autre niveau. Pour nous, il n'y a pas eu de débat pour savoir s'il devait être dans l'équipe nationale ou non"

Pour l'avenir, il a déjà expliqué qu'il refusait de choisir une nouvelle destination avant janvier. Une chose est certaine, il ne se ferme aucune porte. "Que ce soit une sélection ou un club, l'objectif est le même. Mais il est atteint d'une façon différente. Pour moi les deux rôles sont satisfaisants. Je suis ouvert à tout."

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