Roberto Martinez revient sur sa période chez les Diables: "Cette génération méritait une médaille"
Roberto Martinez s'est longtemps confié sur son passage à la tête des Diables.
Publié le 15-12-2022 à 16h49
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Le match entre la Belgique et la Croatie était donc le dernier de Roberto Martinez à la tête des Diables rouges. Le technicien catalan a effectué du bon travail avec les Diables, a procuré de belles émotions à tout un pays mais garde un goût de trop peu quand même.
Il s'est confié au média polonais Wirtualna Polska et est revenu sur son long passage chez les Diables.
S'il ne devait retenir qu'un seul moment, qu'un seul souvenir, Roberto Martinez choisirait le moment de communion entre les joueurs et les fans sur la Grand-Place de Bruxelles. "C'était quelque chose d'extraordinaire, de spectaculaire, de très mémorable. Comment les gens appréciaient notre médaille à l'époque... ", se remémore-t-il.
Mais c'est le job dans son entièreté que Martinez a apprécié. "Travailler avec la Belgique a été un pur plaisir pour plusieurs raisons. J'aime construire et pas seulement qu'une équipe. Je trouvais tout aussi important de jeter les bases, de faire quelque chose qui portera ses fruits quand je ne serai probablement plus là. Le sélectionneur doit réfléchir à deux choses: les résultats, ici et maintenant ainsi que le futur. C'est pourquoi c'est avec grand plaisir que j'ai effectué le poste de directeur technique en plus de celui d'entraîneur, que j'occupe depuis 2018. Grâce à cela, j'ai eu un impact non seulement sur ce à quoi ressemble le football belge aujourd'hui, mais aussi sur ce à quoi il ressemblera à l'avenir. Je suis extrêmement heureux que nous ayons réussi à combiner les compétences extraordinaires de la meilleure génération du football belge avec un grand dévouement et une culture de travail pour l'équipe".
Même s'il ne veut rien dire, Roberto Martinez accorde de l'importance au classement FIFA. "Ca illustre notre régularité. Pendant 3,5 ans, nous étions à la première place. Et la Belgique ne compte que 11 millions d'habitants. (...) Et pourtant, la Belgique en 2009 occupait la 66e position. Cela montre le chemin que nous avons parcouru", analyse-t-il.
"Nous avons joué chaque tournoi pour le gagner"
Mais cette première place n'a pas de valeur. Seuls comptent les résultats. "A chaque tournoi où nous avons été. Nous avons été pour le gagner, en jouant au football vers l'avant. En Russie et à l'Euro, nous avons perdu contre la France et l'Italie, qui ont fini champions. Je suis triste que cette génération. n'ait jamais gagné de médaille d'or, car elle le mérite.
Martinez n'oublie pas qu'il a pu compter sur une génération dorée bourrée de talents. Il en retient beaucoup: "Le talent individuel d'Eden Hazard, la vision du jeu de Kevin de Bruyne, l'incroyable instinct de buteur de Romelu Lukaku, le leadership de Vincent Kompany, les grandes qualités de Witsel et Mertens et le meilleur gardien du monde, Thibaut Courtois", cite-t-il.
Il espère d'ailleurs que si cette génération n'est plus sur le terrain, il continuera d'influencer le football belge. "Je tiens à souligner, car c'est extrêmement important, que 21 joueurs avec qui j'ai travaillé ici ont déjà des diplômes d'entraîneur et ont suivi des cours de l'UEFA. Ils travailleront pour le bien et le développement du football belge", espère-t-il.
"Je ne parle pas d'avenir avant le mois de janvier"
Le Mondial au Qatar reste toutefois un mauvais souvenir... " Lors des deux premiers matchs, nous n'avons pas joué à notre niveau normal. Le Canada était super ambitieux, c'est sa deuxième Coupe du monde, ils étaient extrêmement motivés. Et le Maroc a alors montré à quel point il est fort. Je pensais que malgré ce vague début, on allait pouvoir démarrer. Et lors du troisième match, contre la Croatie, nous avons bien joué. Malheureusement, le ballon n'a pas voulu rentrer. Pourtant, nous étions tout proches de marquer", confie-t-il.
Mais pas question de blâmer Lukaku pour autant. "Cela fait partie du foot. Parfois, quelques centimètres décident si le ballon rentre ou non. Vous devez l'accepter. Lukaku ? Surtout, je suis content qu'il ait voulu aider l'équipe. Il a été blessé après tout. Nous avons réussi à le remettre sur pied que dans le deuxième match il a joué 10 minutes, et dans le troisième 45. Cependant, cette fois, quant à ces tirs, nous n'avons pas eu de chance. Et c'est tout", commente-t-il, lui qui attend le mois de janvier pour ouvrir les discussions quant à son avenir.