Marouane Fellaini: "On a encore les armes pour se qualifier"
Marouane Fellaini refuse de tomber dans le négativisme après la défaite face au Maroc (0-2).
Publié le 27-11-2022 à 18h09 - Mis à jour le 27-11-2022 à 18h10
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C’est à plus de 5 000 kms, en Chine, que Marouane Fellaini a suivi la déroute des Diables face au Maroc. Quelques instants après le coup de sifflet final, l’homme aux 86 sélections avec les Diables nous a livré son analyse pointue.
Avant tout, Big Mo a tenu à rester calme et positif. "Tu sais, on joue la Coupe du monde et on est un petit pays. Il ne faut pas oublier d’où on vient ! Il faut déjà être content d’être là. Si on passe en huitièmes, c’est parfait et si pas, il faudra se contenter d’avoir joué ce Mondial. Il ne faut pas oublier que d’autres grandes nations sont déjà tombées dans cette compétition comme l’Argentine et l’Allemagne."
L’expérience doit faire la différence
Pour le joueur de Shandon Taishan, même si cette défaite fait mal, il ne faut pas pour autant broyer du noir. "Je sais qu’on a vite tendance à voir le verre à moitié vide chez nous. Mais ce groupe a les qualités et les ressources nécessaires pour rebondir face aux Croates. Je connais les gars, le staff et le coach. Ils vont rester calmes et sortiront le match qu’il faut face à la Croatie. On a encore toutes nos chances. Certes, on est un peu plus au pied du mur, mais tout est encore jouable. Donc restons calmes et donnons tout au troisième match."
Impressionné par la solidité marocaine
Avec dix tirs dont quatre cadrés (11 frappes, quatre cadrées pour le Maroc), les Diables n’ont jamais réussi à faire mal à cette équipe marocaine. Pourtant, Michy Batshuayi a eu la balle de 1-0 au bout du pied après cinq minutes. "Si ça rentre, cela peut tout changer, mais il l’avait déjà mise au fond contre le Canada contre qui, il faut le dire, on a eu de la chance. Cette dernière ne peut pas tout le temps nous sourire, constate Fellaini, qui met également en avant les mérites des hommes de Walid Regragui. Ils ont été solides dans l’organisation, mais aussi dans les duels. Les Marocains ont livré un match de guerriers. Je ne dis pas qu’ils avaient plus envie que nous, mais ils étaient à fond, transcendés, il faut bien le dire, par les 30 000 Marocains qui poussaient dans les tribunes. Le Maroc a joué à domicile et cela a aussi été déterminant. Les Marocains étaient agressifs, à fond sur tous les ballons et ils ont remporté la bataille du milieu de terrain. De notre côté, on a pas mal d’individualités, mais elles n’ont pas su faire la différence face au collectif adverse."
Un premier avertissement avant le repos
C’est sur une phase arrêtée mal gérée que les Diables ont mis un premier genou au sol. "Le Maroc a été très fort dans un domaine qu’on maîtrise généralement : les phases arrêtées. Pourtant, on avait déjà eu un premier avertissement avant la pause avec ce but annulé par le VAR."
Certains diront que le profil de Marouane Fellaini manque cruellement aux Diables, tandis que d’autres voient en Amadou Onana son digne successeur. L’ancien médian d’Everton touche un mot sur l’actuel Toffees. "Déjà, comme il l’a très bien dit lui-même : il est lui et je suis moi. Je comprends qu’on fasse le lien, car il en impose physiquement et qu’il évolue à Everton. Pourtant, il ne sert à rien de nous comparer. C’est un médian costaud, mais aussi très bon techniquement. Amadou est promis à un très grand avenir et il joue dans le club idéal pour se développer."
Déjà averti deux fois, Onana manquera le rendez-vous décisif contre la Croatie. "Il est fougueux, c’est vrai, mais cette fougue, tu en as besoin en équipe nationale. C’est dur à 21 ans de se canaliser."
Ce Belgique - Maroc en Coupe du monde, Marouane Fellaini en a-t-il rêvé ? "Au risque de vous surprendre, non. Parce que c’est un match compliqué à gérer au niveau émotionnel. Je l’ai déjà joué en catégorie d’âge et en match amical avec les A, c’était déjà spécial. Alors là, au Mondial…"
Pourtant, Marouane aurait pu porter le maillot adverse. "Tu me parles d’un choix posé il y a plus de 17 ans là (rires) . Je suis né en Belgique et je suis fier d’avoir défendu le maillot des Diables et de ma carrière en sélection."