L'ex-adjoint de Martinez aujourd'hui dans le staff du Maroc prévient: "Nous jouerons sans pression"
Les Lions de l’Atlas s’appuieront sur leur fougue, leur statut d’outsider… et un espion.
Publié le 02-04-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/TRFNYVCVIVHDXFE4N5LOWI3ICI.jpg)
L’un des principaux atouts du Maroc ne sera pas sur le terrain. Mais bien dans le staff. "Avec la Belgique dans notre groupe, j’aurais une équipe à analyser en moins", s’amuse Moussa El Habchi, l’analyste vidéo… des Diables rouges durant la Coupe du monde 2018 et qui s’était fait remarquer aux platines sur la Grand-Place de Bruxelles.
"Mais je suis sûr que la Belgique connaît aussi déjà bien notre équipe. Il y a de nombreux joueurs qui ont des liens avec ce pays, à commencer par Samy et Ryan Mmaee (NDLR: qui ont évolué avec l’équipe nationale belge jusqu’en U21!). Il y a Selim Amallah (Standard), Tarik Tissoudali (Gand), Soufiane Chalka (OHL) ou Ilias Chair (ex-Lierse)."
L’ancien analyste du Brussels, Genk et Anderlecht vient de connaître trois mois très intenses avec ce groupe des Lions de l’Atlas. Il y a eu ce beau parcours à la Coupe d’Afrique des nations (quart de finale) puis ce barrage face à la RDC. L’occasion pour lui de confirmer les qualités de cette équipe nationale qu’il a rejointe au printemps 2020.
Les forces
"La plus grande force du Maroc, c’est que l’équipe est jeune et affamée, souligne l’adjoint du sélectionneur Vahid Halilhodzic. C’est un groupe avec beaucoup de talent, des joueurs techniques et un coach qui amène de la discipline et qui trouve toujours une bonne stratégie."
Moussa El Habchi prévient aussi que "le Maroc se comporte toujours mieux contre des équipes plus fortes sur le papier." La sélection apprécie l’étiquette d’outsider. "On ne nous attendra pas, donc on veut essayer de jouer notre carte contre la Belgique mais aussi le Canada et la Croatie. En tout cas, on n’a pas peur et on viendra sans pression parce que la qualification pour le Mondial est déjà une réussite."
Même si la star de Chelsea Hakim Ziyech risque de ne pas être de la partie à cause du conflit avec le sélectionneur, les Marocains pourront s’appuyer sur d’autres très bons éléments à chaque ligne. Notamment le gardien Bono (Séville), le latéral droit Achraf Hakimi (PSG) et le buteur sévillan Youssef En-Nesyri.
"Nous marquons plus facilement qu’avant (NdlR: 20 buts en 6 matchs lors des éliminatoires africains), cela fait partie de notre ADN d’attaquer plus. Et nous pouvons aussi désormais nous appuyer sur un très bon gardien, ce qui n’était pas toujours le cas par le passé", souligne Moussa El Habchi.
Les faiblesses
Lors du Mondial en Russie, le Maroc avait hérité de l’Iran (0-1), du Portugal (0-1) et de l’Espagne (2-2). Bilan: un seul petit point et un groupe qui a été remodelé dans la foulée. "Il ne reste que quelques joueurs de 2018."
Le manque d’expérience et d’automatismes pourrait donc se faire ressentir. "La Belgique est déjà rodée avec des joueurs qui se connaissent depuis des années alors que le Maroc a un nouveau groupe assez jeune. Il nous reste quelques mois pour être prêts, avec notamment les qualifications pour la CAN qui seront intenses."