Le Standard gagne son premier match de la saison: "On a vu le foot que je voulais voir"
Vainqueur de son premier match de la saison, le Standard a pu compter sur ses nouveaux, et le retour de Laifis, pour élever le niveau. Après les changements, la différence a été frappante.
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- Publié le 18-09-2023 à 07h07
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Le Standard avait marqué trois buts en six matchs, l’équivalent de 540 minutes. Il en a passé autant en 75 minutes à Eupen, lors d’une rencontre qu’il a maîtrisée de manière scolaire pendant quarante-cinq minutes, avant de profiter de deux erreurs eupenoises pour prendre l’avantage, de le contrôler, puis enfin de se faire peur pour finir.
Trois buts ont été marqués, donc, mais Sowah a été le seul buteur, parmi les quatre nouveaux joueurs arrivés lors des dernières heures du mercato. L’essentiel n’est pas que dans les buts et l’idée d’une évolution positive avec les titularisations de Djenepo, Alzate, Hayden, en plus de Sowah, est tentante, même s’il faut garder une certaine mesure. Djenepo a bien animé son flanc, et les deux du milieu ont donné un autre élan, mais la première période, à 72 % de possession, n’a pas abouti à une montagne d’occasions.
”On a vu le foot que je voulais voir, a expliqué Carl Hoefkens. Nos deux premiers buts sont le résultat de notre travail pendant 42 minutes, puisqu’on a été trouvé la profondeur et on a su être récompensé de notre pressing.” L’entraîneur ne veut pas tomber dans le positivisme béat, mais “pour le mental cette victoire est importante”, a-t-il précisé après la première victoire du Standard, un bonheur plus connu par le club liégeois depuis la mi-avril et un succès contre Charleroi.
Je ne suis pas d'accord avec la deuxième jaune d'Alzate, il ne cherche pas à simuler une faute.
Hoefkens sait toutefois qu’il faudra du temps à cette équipe de trouver ses nouveaux automatismes, mais l’apport de sang frais doit élever la concurrence. Kawabe, passeur pour Kanga, puis buteur, a été l’auteur de son meilleur match alors qu’O’Neill a été à l’initiative du troisième but en jouant vers l’avant, ce qu’on voyait peu dans son chef jusque-là.
Le Standard est donc encore capable de gagner. Mais il a aussi le chic pour se faire peur, et le dernier quart d’heure, ou la dernière demi-heure si on inclut les arrêts de jeu, a montré que les Rouches pouvaient afficher deux visages. Balikwisha a illustré cette forme de relâchement et l’a payé (voir par ailleurs), mais pas l’équipe à la fin. “Il faut comprendre que cette équipe n’a plus gagné depuis un moment, il y a donc encore une peur de gagner, a commenté Hoefkens. Avec les changements, ce sont de nouveaux automatismes qu’il faut trouver, des nouvelles lignes de passes qu’il faut créer. On ne peut pas subir comme on l’a fait, mais on a tenu.”
Le Standard n’a que six points, après sept matchs. Mais la victoire de ce dimanche peut lui offrir un répit, avant la réception de Westerlo, ce vendredi, sans Alzate. L'exclusion du médian colombien au bout du bout des arrêts de jeu a fait réagir Hoefkens, de manière sarcastique: "Je suis content de voir qu'en Belgique on joue le temps effectif ou qu'on a droit à un joker avec le VAR (NdlR: l'entraîneur d'Eupen a poussé M. Lardot à aller revoir la phase annulant le deuxième but d'Eupen pour hors-jeu). Pour Steven, il ne veut pas tricher, il trébuche. Cette deuxième jaune est trop sévère, et on ne l'aura pas pour le prochain match, ça peut faire une grande différence."
Il espère pouvoir compter sur Kostas Laifis titulaire dimanche - "il a été très bon" - et sorti a priori en raison d'une crampe.