270 minutes sans marquer (sauf sur penalty) : la finition plombe encore l’Union
Si l’Union Saint-Gilloise a été battue par Genk et reste sur un 1 sur 9, c’est surtout à cause d’un problème de réalisme offensif.
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- Publié le 18-09-2023 à 08h23
- Mis à jour le 18-09-2023 à 09h44
”On aurait encore pu jouer dix heures : c’était le jour où le ballon n’allait pas rentrer.” Dennis Eckert a bien résumé la leçon d’un match qui a vu l’Union ne pas marquer pour la deuxième fois de la saison et subir sa deuxième défaite en championnat.
Battus 0-2 par Genk, les Bruxellois méritaient plus, comme en témoigne la feuille de statistiques : 55 % de possession, 23 tirs, un poteau, un indice de pression sur l’équipe adverse de haut vol et un “Expected goals” qui évalue le nombre de buts qui auraient dû être inscrits par les Unionistes à 3,3. Contre six tirs… et deux buts pour les Limbourgeois, qui n’ont remporté que 45 % des duels, en prime. Mais voilà, le football n’est pas une histoire de mérite, et les Unionistes n’ont pas été capables de concrétiser une seule de leurs cinquante-deux attaques placées, ni un de leurs quatorze coups de pied arrêtés.
Les Dieux du football n'étaient pas de notre côté
”On a fait un bon match, même si on n’a pas été assez rigoureux sur le but d’ouverture de Genk”, explique Eckert. “On a eu assez d’occasions de but et on perd en ayant le sentiment qu’on aurait dû être l’équipe gagnante, ce qui est tout de même une bonne chose. Le coach nous a dit après le match que si l’on joue comme ça, on finira malgré tout en haut au classement”, poursuit Eckert. “Il a dit qu’il était déçu du résultat, mais qu’il n’y avait pas de raison de sortir la tête basse, qu’on était malchanceux et que les Dieux du football n’étaient pas de notre côté.” À l’image de cette incroyable reprise de volée d’Amoura qui a échoué sur l’équerre du but d’un très bon Vandevoordt. “Sans ça, ça aurait pu être le but de l’année”, souligne Blessin, qui tempère les doutes : “Il y aurait un problème si nous ne créions pas d’occasions, ce qui n’est pas le cas. Le plan de jeu et ce que j’ai demandé a globalement été bien appliqué, donc il n’y a pas de quoi se poser de questions.”

17,48 buts attendus mais 10 buts inscrits seulement
Reste que ce n’est pas la première fois que l’Union pèche à la finition. Déjà contre le Standard (1-0), les joueurs de Blessin auraient dû marquer davantage ; alors qu’ils auraient pu faire 2-0 contre Anderlecht nettement plus tôt qu’à la nonantième minute et que leur 2-2 contre l’Antwerp a été arraché grâce à deux penaltys, malgré beaucoup de situations de buts, là aussi. Depuis le début de la saison, Wyscout a calculé que l’Union aurait dû marquer 17,48 buts en championnat (Expected Goals)… alors qu’elle n’en a inscrit que dix… dont six sur penalty ! Le plus gros écart de Pro League. Anthony Moris avait déjà dit, au sortir du match contre l’Antwerp que “travailler la finition sera la prochaine étape”. Une vérité qui reste d’application : l’Union sort d’un un sur neuf où elle n’a marqué que deux fois, sur penaltys.
Apprendre à mieux se connaître et faire de meilleurs choix
”C’est sûr qu’on ne peut pas perdre et simplement se dire qu’on a été bon, point. On doit progresser à ce niveau”, poursuit Eckert, qui pointe un axe de travail : “On doit arriver à effectuer la bonne passe dans le dernier tiers du terrain. On se crée beaucoup de situations intéressantes et parfois on tire à distance sans forcément voir celui qui est en meilleure position de tir pour marquer plus facilement. C’est un processus en cours, on a beaucoup de nouveaux joueurs et on doit apprendre à se trouver. Par exemple, Alessio a connu sa première titularisation aujourd’hui, on se cherche toujours un peu. Il faut juste continuer et ça va finir par rentrer.” “On est encore tôt dans la saison ; les joueurs doivent encore apprendre à mieux se connaître les uns les autres”, appuie Blessin.
Il faudra corriger le tir jeudi. “En Coupe d’Europe, il faudra être particulièrement plus efficace, que ce soit face à Toulouse, Liverpool, voire Linz. On sait qu’on n’aura pas autant d’occasions”, conclut Castro-Montes.
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