Beau visage en championnat, mercato mouvementé, mais inefficacité offensive : le bilan du début de saison de l’Union est positif
Malgré les nombreux changements estivaux, l’Union est en bonne voie.
- Publié le 05-09-2023 à 11h01
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C’est une toute nouvelle ère qui a débuté à l’Union cet été. Avec le départ de leur entraîneur, mais aussi de nombreux cadres de l’équipe, les Bruxellois sont repartis sur de toutes nouvelles bases pour cette saison 2023-2024. Malgré les grands changements, les signaux sont clairement au vert à l’aube de la première trêve internationale.
Un début de saison réussi
Trois victoires méritées, un nul qui aurait pu se transformer en succès et une défaite à oublier suite à un off-day complet à Malines : le début de saison de l’Union est plus que réussi d’autant plus quand on sait que l’équipe de Blessin a rencontré quelques cadors de la Pro League comme Anderlecht et l’Antwerp. Sixième, l’Union est à trois points de la première place… avec un match en moins à jouer contre le RWDM. “Le bilan chiffré est positif, analyse Anthony Moris. C’est bien même si nous avons eu un goût de trop peu face à l’Antwerp et que nous sommes passés totalement à côté de notre sujet contre Malines. Nous voyons que ce que nous faisons reste cohérent malgré les nombreux départs. Cela tient totalement la route et il n’y a pas de crainte à avoir pour le futur.”
"La direction a parfaitement anticipé les départs."
En Europe, l’Union n’est pas tombée dans le piège suisse face à Lugano pour ainsi réussir à se qualifier pour la phase de groupes de l’Europa League. Une première belle mission réussie pour le coach Blessin. “Nous avons compris la philosophie qu’il veut mettre en place et lui a compris comment cela fonctionnait à l’Union, explique Moris. Blessin est quelqu’un qui s’inscrit dans le projet du club en y apportant de nouvelles idées. Cela permet à l’Union d’être moins prévisible que dans le passé.”
Un mercato mouvementé
Vingt et un : c’est le nombre de mouvements qui a eu lieu dans l’effectif de l’Union cet été. En comptant les retours de prêts de Vertessen (PSV) et Adingra (Brighton), dix joueurs ont déjà quitté le club. Seuls les départs de Nieuwkoop et d’El Azzouzi n’étaient pas réellement attendus. Dans l’autre sens, onze joueurs ont signé au club pour ce qui restera comme l’été le plus mouvementé de l’histoire récente de l’Union. “J’ai toujours été convaincu du travail des membres de la direction, lance Alexander Blessin. Il y a toujours eu une communication claire et je suis actuellement content de mon effectif. Tellement de joueurs importants sont partis et trois nouveaux sont arrivés ces derniers jours. Ils doivent encore apprendre la façon avec laquelle nous voulons jouer, c’est un processus qui prend du temps.”

Ce dimanche, Castro-Montes et Amoura ont reçu leurs premières minutes. En attendant la prochaine sélection de Rodriguez, l’Union a désormais un effectif aussi qualitatif que quantitatif. “Les nouveaux ont vite compris ce qu’il fallait faire pour performer à l’Union, avance le capitaine Moris. Amoura est par exemple un joueur atypique que j’ai cru voir partout sur le terrain à son entrée au jeu. On se demande ce qu’il a mangé avant les entraînements tellement il court vite (sourire). Teklab est aussi imprévisible et les deux ont un profil qui nous sera utile lors de matchs plus fermés face à des blocs bas. Et Castro-Montes a donné l’impression qu’il jouait depuis longtemps dans notre équipe. C’est un gars expérimenté qui est très appliqué dans ce qu’il fait. La direction a une philosophie claire et a parfaitement anticipé les départs. Quand on sait que Sadiki a donné son accord à l’Union autour du mois de mars…”
Le bémol : l’efficacité
Tout n’est pas non plus parfaitement rose du côté de l’Union. L’efficacité reste le gros point de travail. Face à l’Antwerp, l’équipe d’Alexander Blessin a tenté 24 fois sa chance au but pour “seulement” deux goals inscrits. Elle a d’ailleurs le nombre de buts attendus le plus élevé de Pro League (14 pour 10 goals marqués)…avec un match en moins. “Nous savons que ce sera un point de travail durant la trêve, conclut Moris. Contre l’Antwerp, si une équipe devait gagner vu le nombre d’occasions, c’est l’Union. C’est assez paradoxal de voir que nous avons pourtant besoin de deux penaltys pour marquer… Nous jouons dans un autre système auquel il faut s’adapter. Je ressens quand même qu’il y a plus de maturité dans l’équipe. Nous serons plus forts après la trêve.”
Du côté de l’Union, le discours reste toutefois positif : il y a peut-être du déchet offensivement, mais l’équipe continue à se créer de nombreuses occasions. Une façon de voir le verre à moitié plein, à l’image du début de saison du club.