Changement pour les matchs arrêtés : fini de voir une équipe empocher trois points sans qu’une rencontre n’ait atteint son terme
Tout match arrêté dans le football professionnel verra ses dernières minutes être rejouées à partir de la saison 2023-24.
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- Publié le 21-06-2023 à 12h50
L’affaire Malines-Charleroi a laissé des traces et celles-ci sont matérialisées dans un changement de la réglementation sur l’arrêt définitif d’une rencontre. Les Zèbres avaient perdu sur tapis vert un match qu’ils menaient pourtant 1-0 à cause du comportement de leurs supporters. S’ils avaient cru pouvoir reprendre la rencontre à la 67e minute, celle de l’arrêt définitif par l’arbitre, la CBAS avait finalement décidé d’annuler la décision du Conseil disciplinaire de l’Union belge. Les trois points avaient été attribués à Malines, et Charleroi avait loupé les Europe playoffs d’un rien.
Le match reprend à partir de la minute et avec le score de l'arrêt
Mais tout le monde l’a compris : il était désormais trop “facile” pour des supporters mécontents de faire arrêter une rencontre. Et il était temps de changer le règlement, pour que le résultat d’un match, voire d’une lutte pour l’Europe ou contre la relégation ne soient pas faussés par une poignée d’individus. À compter de la saison 2023-24, il ne sera plus possible qu’une équipe empoche trois points sans même avoir vu le match atteindre son terme. Le texte, validé par toutes les instances et voté, est clair : “Lorsque l’arbitre arrête définitivement le match à cause de violence verbale (reprise en chœur) et/ou des incidents hors du terrain de jeu dans le football professionnel, le match se poursuit à huis clos, à partir de la minute où l’arrêt s’est produit et avec le score au moment de l’arrêt.”
Programmé dès le lundi ou le mardi qui suit
Peu importe si les débordements ont été provoqués par un camp de spectateurs ou par les deux. “Le match reprend le lundi ou le mardi suivant la journée de championnat où le match a été arrêté, sauf si des raisons impérieuses rendent cela impossible” ou si l’équipe a déjà un autre match programmé en milieu de semaine.
Le club dont les supporters sont en tort ne s’en sortira évidemment pas sans autre conséquence pour autant : “En outre, le club dont les supporters ont été responsables des incidents peut être sanctionné par l’instance disciplinaire compétente par une tribune (partiellement) fermée lors du match à domicile suivant et ce, sans préjudice de toute autre sanction possible en application du règlement fédéral”, poursuit le nouvel article.

C’est un changement fondamental d’approche, dont le but est de mettre fin à des situations qui se sont trop souvent produites ces dernières années, de Charleroi-Malines à Union-Beerschot en passant par Standard-Anderlecht, notamment.
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