Championne virtuelle pendant quarante minutes... et pourtant, troisième: cette Union Saint-Gilloise est maudite
Comme la saison passée, l'Union Saint-Gilloise passe à côté du titre pour un rien. Pourtant, elle a été première pendant une bonne partie de la soirée.
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- Publié le 05-06-2023 à 12h19
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Le scénario pouvait-il être plus cruel? Probablement pas. L'Union avait tout en mains pour aller chercher son douzième titre de championne de Belgique. Mais elle a échoué. À nouveau. À quelques centimètres de l'objectif. Comme la saison passée. Non, pire que la saison passée. Car, cette fois, elle le tenait, ce titre. Elle qui n'avait jamais été en tête de toute la saison, avait fait ce qu'il fallait pour prendre les commandes et profiter du beau match de Genk.
On jouait la 46e minute de jeu et Adingra transformait enfin une occasion en un but, après trois loupés de l'Ivoirien et de ses équipiers. Les opportunités manquées ne seraient pas regrettées, se disait-on alors. Bruges n'y était plus vraiment, mais l'équipe de Karel Geraerts oubliait de "tuer" le match.
Boniface s'emmelait les pinceaux. Puis Lapoussin se posait trop de questions face à Mignolet. Il n'est pas le seul à avoir manqué de précision en zone de finition, ce dimanche, mais cette action de la 81e minute restera comme décisive, car il s'agissait de la dernière très belle opportunité de 2-0 avant un revirement complet qui semblait pourtant impensable. Le jeune Homma, tout juste monté au jeu, égalisait sur un ballon aérien (89e)... avant que Noa Lang, conspué par le public une bonne partie du match, n'offre la victoire au Club (90e+3) puis que le gamin Cisse Sandra ne fasse 1-3 au bout des arrêts de jeu, pour faire boire le calice aux Bruxellois jusqu'à la lie (100e).
La déception des supporters unionistesConvaincre Geraerts de rester
Les choses auraient pu être différentes si ceux-ci avaient été plus justes offensivement, on l'a compris. Peut-être l'auraient-elles été également si Teddy Teuma avait pu rester sur la pelouse. Le capitaine, qui avait manqué aux siens les deux matchs précédents, était bien là au coup d'envoi, cette fois. En forme. Mais il devait quitter le jeu, à nouveau blessé. Son équipe menait 1-0 à ce moment et, avec lui, les Unionistes avançaient dans le bon sens. Sans lui, tout est parti de travers.
Sous les yeux de Tony Bloom, l'Union est passé en dix minutes de la première à la troisième place. Il n'y aura même pas de préliminaires de Ligue des champions, cet été, donc, mais "seulement" une Ligue Europa à aller chercher via les barrages.
Pourtant, cette saison 22-23 est exceptionnelle. Un quart de finale européen, une demi-finale de Coupe et une troisième place en championnat... à un point du champion, après 57 rencontres, plus que n'importe quel autre club de Pro League. Les larmes sont à nouveau dans le camp saint-gillois. Comme un an plus tôt. Comme si cette Union était maudite. Elle devra s'en remettre et tenter d'aller chercher un trophée la saison prochaine. Sera-ce avec Karel Geraerts à son bord? Ce doit être la priorité de la direction de la RUSG: convaincre le jeune T1, auteur d'une première saison quasiment sans-faute, de rester au moins un an de plus. Et réussir ce après quoi cette équipe court depuis deux ans, maintenant.