Pourquoi le Standard doit bien finir la saison ?
Les Rouches, qui finissent la saison ce samedi soir, vont-ils enfin gagner ? Outre pour l’honneur, c’est aussi pour une raison financière qu’un succès serait accueilli avec un certain soulagement.
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- Publié le 02-06-2023 à 18h00
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Voir Gand et gagner… enfin. Un mois et demi après sa dernière victoire – contre Charleroi, le 14 avril – le Standard va essayer de boucler sa saison sur une note positive. L’affaire ne sera pas simple, quand on connaît l’historique rouche à Gand et les circonstances d’une fin d’exercice qui laisse autant de regrets que de bons moments.
Selon la conférence de presse donnée par Geoffrey Valenne, jeudi, l’équipe alignée devrait être proche d’une équipe classique. Au-delà du succès, il y a aussi une place au classement à conserver, pour des raisons financières, et c’est sans doute l’enjeu le plus important de la soirée.
Sécuriser la septième place pour le budget
L’enjeu financier n’est jamais loin de l’enjeu sportif quand approche la fin de saison. Ce samedi soir, les places seront figées, et chacune rapportera un certain montant, décroissant selon qu’une équipe termine cinquième ou huitième au terme des playoffs. Il est déjà acquis que le Standard ne pourra finir à la sixième place, devancé par le Cercle Bruges.
Septième, il doit faire un résultat équivalent à celui de Westerlo, au Cercle, pour verrouiller son classement final et obtenir un petit bonus. La différence entre une septième et une huitième place est estimée entre 200 et 300 000 €. Les finances du club liégeois ne permettent pas de se passer de ce genre de montant.
Sans victoire depuis 50 jours, une première
Cela fait 50 jours que le Standard n’a plus gagné un match, ce qui traduit à la fois une baisse de forme et une cassure pour un groupe qui avait entamé les Europe playoffs le moral gonflé à bloc, et l’a désormais en berne. Une absence de succès aussi longue avait déjà été notée, entre le 29 octobre et le 17 janvier. Cela faisait même une période de 80 jours. Mais il faut soustraire les trente jours de la trêve liée à la Coupe du monde. Le Standard avait aussi gagné à Dender, en seizième de finale de Coupe de Belgique, début novembre.
S’ils ne s’imposent pas ce samedi soir, les Rouches finiront les playoffs sans succès, ce qui serait une triste première depuis la création du tour final en 2010. Un bilan de 3 sur 18, en cas de partage, renverrait également aux playoffs 2 de 2021, ce qui n’est pas tout à fait la meilleure des comparaisons.
Quatre succès en quinze matchs à la Ghelamco Arena
Le Standard n’a jamais été à l’aise à Gand, que ce soit au stade Jules Otten ou à la Ghelamco Arena. Depuis son retour dans l’élite, en 1989, Gand n’a perdu que 11 fois en 41 matchs contre les Liégeois. Depuis le déménagement des Buffalos, en 2013, le Standard n’a remporté que quatre matchs sur quatorze, dont les deux premiers, en 2013 et 2014. Le dernier succès liégeois date du 3 avril 2019, soit une série de cinq matchs sans ramener les trois points.
La Gantoise, déjà victorieuse des Europe playoffs et qui disputera son cinquante-huitième match de la saison, pourrait-elle avoir l’idée de finir en roue libre ? Ce serait une drôle de manière de prendre congé de Nicolas Lombaerts – l’adjoint a annoncé qu’il quittera le staff buffalo au terme de la saison.
Avec quelle équipe ?
À entendre Geoffrey Valenne, qui assure l’intérim au poste d’entraîneur, la meilleure équipe possible sera alignée pour ce dernier match de la saison. Seuls Laurent Henkinet, Kostas Laifis (raisons privées), Gilles Dewaele (reprise) et Stipe Perica (blessé à l’épaule) seront absents alors que, de l’aveu du technicien, titulariser Nathan Ngoy “serait un cadeau empoisonné vu d’où il revient”.
Avec les retours de Marlon Fossey et de Philip Zinckernagel à l’entraînement, Valenne peut compter sur un noyau fourni. Et l’idée serait donc de bien finir, avec ce qu’il y a de mieux. Partant de ce principe, il est attendu que le onze titularisé sera composé des meilleurs éléments.