Pourquoi les Unionistes croient en leurs chances à l’Antwerp
Même s’ils ont laissé passer une occasion dimanche, les Unionistes ont des arguments pour croire en une victoire au Bosuil.
Stéphane LecaillonPublié le 23-05-2023 à 09h39
”Il reste une finale à disputer à l’Antwerp.” La phrase est sortie de la bouche de Cameron Puertas, quelques instants après le 1-1 signé sur la pelouse de Genk et qui laisse l’Union à la deuxième place à cause de ce fameux demi-point. C’est bien un match définitif qui l’attend, dimanche 28 mai, au Bosuil. Une rencontre qu’il sera interdit de perdre, sous peine de voir le Great Old être sacré sous ses yeux, et qu’il faudrait même gagner, pour passer devant l’équipe de van Bommel et ne pas devoir compter sur un faux pas de sa part lors du dernier match pour être sacrée championne.
Si beaucoup d’observateurs ont le sentiment que l’équipe de la capitale a laissé filer une occasion en or de prendre la pole et doutent de leur capacité à aller gagner à Anvers, les Unionistes ont des arguments à faire valoir pour croire en leur étoile. “Oui, c’est une occasion manquée, mais on est toujours dans la course au titre”, disait justement Geraerts dimanche soir.
De l’expérience à faire valoir
”Ce sera un rendez-vous capital, mais on a appris à mieux gérer la pression, relativise Lazare. La saison passée, on était des novices contre Bruges. On a joué beaucoup de gros matchs et on doit se servir de cela.”
“Ce sera un match très important, mais je l’appréhende comme les autres matchs de playoffs, je ne me mets pas de pression, estime également Ismael Kandouss. On est mieux armé que l’année passée, on a plus d’expérience. Regardez, on en est déjà à sept points, soit le total obtenu sur tous nos playoffs 2022.”
L’Union 2023 dispose clairement d’un autre bagage que celle qui découvrait les playoffs il y a un an. Terminé de bien jouer mais de perdre dans les grands moments, comme lors du double affrontement face au Club. Les Jaune et Bleu ont su faire ce qu’il fallait à Bruges cette fois, sans être brillants, pour s’imposer 1-2. Ils n’ont pas perdu leurs moyens lorsque Genk a ouvert le score, dimanche, et auraient même mérité de mener au score à la pause.
Cette équipe a appris avec sa très belle campagne européenne à réagir lorsqu’elle prend des coups. “On a déjà montré en Europa League qu’on peut aller chercher un résultat dans des stades avec de grosses ambiances, appuie Lazare.
L’Union n’a perdu qu’un match européen hors de chez elle : son tout premier, aux Rangers. Mais elle a sorti de très grosses prestations, notamment à Braga (1-2), à Berlin (0-1 et 3-3) mais aussi à Leverkusen (1-1), où elle n’a jamais plus craqué. “La pression ? Elle sera sur tout le monde. Ce ne sera pas un match où il n’y aura rien à perdre… mais plutôt tout à gagner”, conclut Cameron Puertas.
Contrairement à l’Union, l’Antwerp n’a pas l’expérience d’un tel moment. “Ils vont peut-être se mettre la pression chez eux, s’interroge Kandouss.
Les difficultés anversoises face à Bruges ne sont-elles pas l’illustration de cette nervosité ? Réponse dimanche.
Une défaite initiale dont ils ont tiré les leçons
Le non-match des Unionistes de la première journée risque-t-il de trotter dans les têtes ? L’Antwerp peut-il puiser dans ce succès sur le terrain de l’Union un ascendant mental ? “Les Anversois restent sur une défaite et nous, trois bons matchs, réfute Kandouss. Donc je ne pense pas qu’ils aient un avantage psychologique.”
Surtout, l’équipe de Karel Geraerts a donné l’impression d’avoir appris de ce premier rendez-vous loupé. “On sait ce qu’il nous a manqué contre l’Antwerp à l’aller et on doit corriger cela, répond Lazare. Ce jour-là, on n’avait pas l’impression qu’on jouait un match de Champion playoffs et on leur avait offert deux buts sur deux erreurs défensives. À nous de ne pas les reproduire.”
Un dribble trop long de l’Ivoirien, justement, et une glissade de Burgess avaient été exploités par Janssen et les siens pour marquer deux fois. “On avait été puni sur deux pertes de balle, donc il faudra perdre moins de ballons, résume Puertas. Et bien jouer dans la profondeur car on sait qu’on a de la vitesse devant. Il ne faut pas arriver avec un esprit revanchard, mais y aller confiants, en se disant qu’on peut gagner là-bas.”
Les deux déplacements de la saison à l’Antwerp (phase classique et demi-finale retour de Coupe) se sont soldés par deux défaites, c’est vrai. Mais Geraerts pourra insister sur un autre chiffre : le Great Old n’a perdu que quatre fois en 2023, et deux de ces défaites sont intervenues face à l’Union. Oui, l’Union a les moyens de faire mal à son rival numéro un.