Arnaud Bodart rêve toujours des Diables : “Le nouveau coach des gardiens est venu me voir à l’entraînement”
Le portier des Rouches espère réaliser de gros playoffs pour convaincre Tedesco et son staff.
Publié le 05-05-2023 à 11h10
Le soleil lui donne le sourire. “Se lever et voir le ciel bleu, ça donne une énergie différente”, ne cache pas un Arnaud Bodart détendu, au moment de s’installer en conférence de presse, à J-2 de Standard-Gand. Un match qui va forcément conditionner la suite des Europe playoffs du Standard. D’autant plus qu’il sera suivi par une deuxième rencontre à domicile, face à Westerlo.
Arnaud, le six sur six à Sclessin, c’est l’objectif ?
”Inévitablement, oui. Si on veut terminer ces playoffs à la première place, il ne faut pas passer par quatre chemins et être la meilleure équipe du groupe. Ce match face à Gand est, déjà, super important. Si on le gagne, on sera les favoris du groupe. Je pense que ça va se jouer entre eux et nous, pour la première place. Certains joueurs du Cercle m’ont dit qu’ils étaient déjà contents d’être là et que l’Europe serait du bonus. Quant à Westerlo, on sait que c’est une équipe compliquée à manœuvrer et qui va jouer le coup à fond.”
La victoire de l’Antwerp en Coupe donne un peu plus de netteté à l’objectif : gagner le groupe, c’est être européen.
”Tout à fait. Et on sait aussi que cela nous fait potentiellement un match difficile de moins à jouer. Ce barrage sur le terrain du quatrième n’est jamais évident à appréhender.”
Vous avez signé votre 12e clean sheet de la saison, au Cercle. Vous n’êtes plus qu’à une longueur de Simon Mignolet (FC Bruges) dans ce classement spécifique.
”Oui, mais Jean Butez a pris le large en tête (20). Je suis content pour lui, il fait une super saison. Mais à part cette première place, le reste n’est pas intéressant. Mais comme je le dis souvent : je préfère gagner 2-1 que de faire une clean sheet et un 0-0. Bien sûr, c’est toujours agréable car le gardien est mis en avant. Mais il ne faut pas oublier que c’est avant tout un travail collectif qui repose sur l’intégralité des joueurs.”
"La discussion avec Deila? Parfois, il faut savoir se faire secouer"
On dit toujours qu’un gardien doit gagner des points. Vous êtes d’accord si on vous dit que cela n’a pas toujours été votre cas, cette saison ? Surtout lors des premiers mois de 2023.
”C’est vrai. On a toujours des hauts et des bas, dans une saison. Mais je reste relativement content de ma phase classique. Je suis quelqu’un de perfectionniste et, forcément, je veux toujours faire mieux. On peut toujours s’améliorer.”
Ronny Deila avait précisé, il y a quelques semaines, avoir eu une longue discussion avec vous.
”Il n’y a que du positif qui en est ressorti. Il est là pour gérer l’équipe et il m’a dit ce qu’il pensait. Il faut savoir se faire secouer de temps en temps.”
Il vous reste deux ans de contrat (jusqu’à juin 2025) mais est-ce qu’on se trompe si on dit que vous êtes plus proche de la fin de votre aventure au Standard que du début ?
”Franchement, je n’en sais rien. Je suis quelqu’un qui vit au présent. L’avenir passe toujours par maintenant. Cela ne sert à rien de faire des projections. En tant que footballeur, j’ai des ambitions que je vais garder pour moi. J’ai constamment envie de progresser et quand on ne se fixe pas d’objectif, on a du mal à aller chercher le niveau supérieur. Une chose est certaine : je me sens super bien au Standard. Dans mon club, dans ma ville. Je ne peux absolument pas dire que je me sens mal et que j’ai envie de partir. Tout ce à quoi je pense, en ce moment, c’est retrouver l’Europe. J’ai de superbes souvenirs de nos déplacements à Arsenal, à Francfort, à Benfica… Cela me manque et j’ai envie de revivre ça.”
"J'ai cette envie, un jour, d'être en équipe nationale"
Vous avez 25 ans et on a l’impression que l’arrivée de Tedesco peut rebattre les cartes au moment d’envisager une sélection en équipe nationale. Il était présent dans les tribunes, au Cercle.
”C’est positif qu’il soit venu. J’ai cette envie, un jour, d’être en équipe nationale. Et cela arrivera si cela doit arriver. Je ne me mets pas de pression. Il est clair que l’arrivée d’un nouveau sélectionneur peut changer les choses à mon égard. J’ai souvent cru pouvoir en être avec Martinez mais cela n’a pas été le cas. Je n’en veux à personne, c’est comme ça. Mais la première sélection rajeunie de Tedesco, dans laquelle il a montré ses ambitions, me donne envie d’y croire.”
Vous avez eu des contacts avec lui ou avec son staff depuis son entrée en fonction ?
”Le nouvel entraîneur des gardiens (NDLR : Max Urwantschsky) est venu me voir, ici, à l’Académie mais on n’a pas eu plus de contact que cela. C’était surtout une première rencontre, pour voir la manière dont on travaillait. Erwin Lemmens était également venu, à l’époque.”
La retraite internationale de Mignolet et le fait que Kaminski ne joue plus à Blackburn, cela augmente vos chances d’être repris ?
”Je ne sais pas, j’évite de me faire des illusions. On sait comment va le monde du football. Une sélection, c’est quelque chose que je ne contrôle pas donc je vais me concentrer sur ce que je peux contrôler et tenter de faire de bons matchs durant les playoffs. Car sans cela, je n’ai rien à revendiquer.