Karel Geraerts parle de son avenir à notre consultant Alex Teklak: "Mon travail à l’Union n’est pas encore terminé"
Après sa belle première saison en tant que coach, Geraerts va générer de l’intérêt dès cet été.
Publié le 02-05-2023 à 22h03
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Le sujet revient souvent sur la table ces dernières semaines : Karel Geraerts sera-t-il toujours l’entraîneur de l’Union la saison prochaine ? Après une première saison plus que réussie à la tête du club, le Limbourgeois sait qu’il se fera rapidement draguer par de grandes écuries. À commencer par le Club Bruges. Mais pour le T1 unioniste, qui s’est confié à notre consultant Alex Teklak, pas question de s’exciter et de penser au futur avant la fin des Champions Playoffs.
Alex Teklak : J’ai lu dans la presse que tu te sentais bien à l’Union. Selon moi, tu as encore quelque chose à faire dans ce club. Est-ce que tu serais quand même prêt à franchir une étape dans ta carrière dès la fin de saison ?
Karel Geraerts : “On ne peut jamais savoir si l’on est prêt avant d’agir réellement. Un jour, je devrai saisir une occasion et on verra ce que cela donnera. Mais mon travail à l’Union n’est pas encore terminé, il reste au moins les Champions Playoffs à attaquer. Ensuite, je parlerai de mon futur avec ma femme et mon agent. Je sais comment fonctionne le monde du football : il y a de l’intérêt quand tout va bien, aussi bien pour les joueurs que pour le coach. Et quand cela va moins bien, il n’y a pas d’intérêt pour les joueurs et les coachs sont souvent virés.”
"Je parlerai de mon futur en fin de saison avec ma femme et mon agent."
On peut déjà affirmer avec certitude que l’un ou l’autre cadre va partir cet été. Malgré cela, tu pourrais quand même imaginer t’inscrire dans la durée dans ce club ?
”C’est une réelle possibilité pour moi. Je mettrai toutes les possibilités les unes à côté des autres en fin de saison et je prendrai le temps de la réflexion. Cela fait quatre ans que je suis à l’Union et je m’y sens bien. Je vois bien que la presse parle par exemple beaucoup de Bruges où j’habite. Quand je vais chez le boulanger, on me pose d’ailleurs des questions à ce sujet-là (sourire). Mais je suis actuellement trop occupé à préparer les playoffs. Et ce sera le cas jusqu’à la dernière journée car je veux jouer le titre, c’est très clair. On a cette ambition, on ne va pas se cacher sous le statut d’underdog. On va jouer les six matchs pour les gagner.”
En fonction des résultats de l’Union, on va certainement encore te poser des questions sur ton avenir durant ces playoffs. Ce n’est pas quelque chose qui te dérange ?
”Cela fait partie du jeu. Et de toute façon, je répéterai à chaque fois la même chose. J’ai lu que l’Union voulait me faire une superbe offre. Je parlerai bien sûr avec la direction et je suis ouvert à tout. Je sais très bien ce qui va arriver dans les prochaines semaines, avec toute l’attention qu’il y aura autour du club, des joueurs et de moi-même. Mais je reste calme par rapport à cela. Je ne vais pas commencer à perdre du temps avec ces choses-là.”
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C’est incroyable comme tu sembles être quelqu’un de très calme… Cela a-t-il toujours été le cas chez toi ?
”Ma femme est parfois jalouse de mon tempérament très calme (sourire). Elle se demande comment j’arrive à tourner le bouton aussi rapidement. Par exemple, quand je vais me coucher le soir, je m’endors toujours directement. C’est quelque chose que j’ai dû apprendre en tant que joueur. Parfois, tu peux te retourner le cerveau après un mauvais entraînement ou un mauvais match jusqu’à ne plus pouvoir fermer l’œil de la nuit. Je ne saurai de toute façon jamais rien changer la nuit. Pour moi, il faut travailler à fond mais aussi savoir se reposer quand on en a l’occasion pour être plus frais le jour suivant.”
Ce détachement est une réelle force pour un entraîneur. D’autant que ton calme semble se refléter sur tes joueurs…
”Il faut toujours être soi-même avec son groupe. Plus globalement, j’ai toujours voulu être honnête avec mes joueurs car si tu mens une fois à un joueur, c’est mort. Cela parle dans le vestiaire et c’est fini pour toi deux mois après. La crédibilité, tu ne l’as qu’une seule fois. Parfois, le message n’est pas agréable à entendre mais il faut toujours garder sa ligne de conduite. Certains entraîneurs ont peur des réactions des joueurs mais je suis sûr qu’il faut agir de cette manière directe pour garder son groupe sous contrôle.”
"Ma femme se demande comment j'arrive à tourner le bouton si rapidement."