3 buts en quatre jours : Casper Terho n’est plus un fantôme à l’Union
Le jeune ailier finlandais de l’Union Saint-Gilloise arrivé au mercato de janvier a réussi ses grands débuts cette semaine en inscrivant trois buts.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/fcbe0d7c-7b58-49f8-88ff-b41ebf6f6885.png)
- Publié le 25-04-2023 à 07h54
:focal(1870x1255:1880x1245)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OFNEKBWZ4FGWLGXPHIE73GM5S4.jpg)
Une première apparition en D1 norvégienne à 17 ans à peine, un transfert international deux ans plus tard : Casper Terho est habitué à faire les choses rapidement, mais le Finlandais de 19 ans a mis du temps à se trouver une place dans l’effectif de Karel Geraerts. Le gaucher arrivé en janvier vient de se faire connaître du grand public en signant trois buts en à peine trois mi-temps et quatre jours. Après avoir marqué le 1-2 contre Leverkusen en quart de finale retour d’Europa League, Terho a frappé deux fois à Courtrai, lors de la dernière journée de la phase classique (2-4).
Le club ne s'est pas trompé, il a du potentiel.
Rentabilité maximale pour celui qui n’avait eu droit qu’à cinq petites apparitions avant cela, dont la plus importante n’avait pas dépassé le quart d’heure. “Casper est un jeune joueur arrivé en janvier”, rappelle Karel Geraerts. “Il a d’abord dû s’adapter à notre identité de jeu à l’entraînement. C’est un autre tempo” que celui que Terho a connu en Finlande, au HJK Helsinki, le club qu’il a quitté avec un titre de champion 2022 sous le bras, en novembre. “Ces dernières semaines, il a mis de plus en plus le nez à la fenêtre”, poursuit son T1. “C’est sûr que comme entraîneur on doit poser des choix et laisser des joueurs sur le banc vu la concurrence du noyau et le critère du nombre de Belges sur la feuille de match. Mais quand un joueur est en forme, il a sa place dans l’équipe. Casper a reçu ce temps de jeu et a montré des choses très intéressantes.”

Tout n’a pas été parfait à Courtrai, rien ne sert d’enjoliver le tableau de ces débuts réussis. Le jeune Casper est devenu invisible lorsque son équipe a pris l’eau, entre la 20e minute et l’heure de jeu. Mais il a ressurgi au bon moment, pour transformer la superbe feinte de Gustaf Nilsson en but de la victoire (2-3), avant qu’Adingra ne fasse 2-4 un peu plus tard. “Casper est un jeune joueur avec du potentiel, clairement. Le club ne s’est pas trompé là-dessus”, analyse son équipier et concurrent sur le côté droit, Guillaume François, de 13 ans son aîné. ” Mais il a aussi encore pas mal de choses à apprendre. C’est un joueur moderne qui a de grandes qualités : offensivement, il a montré du calme balle au pied et un beau sens de la finition, même s’il y a du déchet dans son jeu qu’il peut gommer. Mais il peut encore travailler l’aspect défensif car dans notre système, il faut beaucoup courir et travailler défensivement.”
Une adaptation encore en cours
Le principal intéressé ne le nie pas, il va devoir continuer à découvrir une ligue dont le niveau est supérieur à celui de la D1 norvégienne et à un poste sur le flanc du 3-5-2 qui est énergivore. “Je jouais déjà à cette place dans le couloir à Helsinki, mais ma préférence va à un poste d’ailier droit offensif.” Une place à laquelle il a réalisé de belles choses contre Leverkusen, d’ailleurs, lorsque son équipe est passée en 4-3-3 en seconde période. “C’est vrai qu’il y a plus d’allers-retours et de transitions à effectuer qu’avant pour moi, mais je m’attendais à cela car j’avais regardé plusieurs rencontres du championnat avant d’arriver en Belgique.”
C'est la première fois que je quitte la Finlande, c'est dur.
Un nouveau pays qu’il découvre, avec tout ce que cela comporte de nouveauté pour un garçon qui sort à peine de l’adolescence. “Je dois être patient, même si j’ai envie de jouer. C’était difficile, mais l’équipe m’a aidé et ces trois buts me font du bien. Cette première demi-année est dure pour moi, avec une nouvelle culture à découvrir. J’avais besoin de temps pour m’adapter ; c’était la première fois que je quittais la Finlande et même ma maison. Le plus dur, c’est la langue car je ne parle ni français ni néerlandais et mon anglais n’est pas très bon”, explique-t-il avec honnêteté dans un anglais, il est vrai, hésitant. “Mes parents parlent suédois, mais pas moi donc je ne peux pas non plus converser avec Gustaf (Nilsson). J’ai commencé des leçons de français, mais c’est le début. ”
Le début d’une longue histoire à l’Union, espère celui qui a signé jusqu’en 2026. Le fait que Karel Geraerts ait choisi en janvier de l’inscrire sur sa liste européenne plutôt que Guillaume François est aussi une manière de lui montrer qu’il représente le futur de cette équipe. Et qu’il poursuit la lignée des joueurs issus de Scandinavie qui réussissent plutôt bien à l’Union, de Casper Nielsen à Simon Adingra en passant par Victor Boniface ou Gustaf Nilsson.