Pourquoi le Standard ne peut pas se permettre d’être suffisant
Les points perdus contre Zulte Waregem pourraient coûter cher aux Rouches au décompte final.
Publié le 21-03-2023 à 13h11
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C’est une nouvelle fois avec une sacrée gueule de bois que les Standardmen se sont réveillés ce lundi matin au lendemain d’une 30e journée qui les a vus réaliser la mauvaise opération du week-end. Même si mathématiquement, tout est encore possible, le top 4 semble s’être définitivement envolé. Les Rouches comptent actuellement cinq points de retard sur Gand. “On ne doit plus penser aux Champions Playoffs, mais bien sécuriser notre place dans le top 8. Il y avait un peu de suffisance avec cette avance de deux buts et ça nous est revenu en pleine figure”, précisait Marlon Fossey. L’Américain a d’autant plus raison que, derrière, cela se resserre. Le Standard ne compte plus que cinq points d’avance sur Charleroi, 9e, qui doit encore potentiellement rejouer le match contre Malines.
La suffisance affichée samedi dernier face à un très faible Zulte Waregem, qui aura tout de même eu le mérite d’y croire jusqu’au bout, risque de coûter cher au décompte final. À cette période, le Matricule 16 ne peut se permettre d’être suffisant et ce, pour plusieurs raisons.
Deila est déçu de ses attaquants au Standard : “Pas d’excuse : ils manquent de confiance… et de qualité”Le Standard ne doit pas oublier d’où il vient
Certes, le Standard actuel n’a plus rien à voir avec celui de la saison dernière en termes de jeu. S’il peut désormais battre tout le monde, comme lors du défunt championnat, il est toujours capable de perdre contre n’importe qui. Une petite piqûre de rappel consistant à remémorer aux Rouches d’où ils viennent ne serait pas du luxe à quatre journées de la fin de la phase classique. “C’est quand on croit qu’on est quelqu’un qu’on se rend compte qu’on est personne. Je l’ai expérimenté tant de fois dans ma carrière, c’est pourquoi je reste focalisé sur le travail qu’il nous reste à accomplir.” Cette phrase de Deila, prononcée avant la rencontre de samedi dernier, prend encore plus de sens après les points perdus stupidement par ses hommes.

Plus remporté deux matchs de suite depuis… octobre !
Le mot qui rime le moins avec Standard, et ce depuis des années, c’est assurément constance. Ces dernières saisons, nombreux sont les coachs à s’être cassés les dents à tenter de trouver de la régularité dans les résultats. Ronny Deila semble être celui qui pourrait trouver la parade mais, pour le moment, même s’il a réussi à hausser le niveau de tous ses joueurs, il n’a pas encore trouvé la recette miracle. Et pour cause, alors que le printemps débute officiellement ce mardi, le Standard a réussi l’exploit de ne plus enchaîner deux succès de rang en championnat depuis l’automne et le mois d’octobre (23 et 29 octobre contre Anderlecht et à Zulte). Pire, les Liégeois ne comptent, à ce jour, que quatre séries de victoires en Pro League, toutes réalisées entre août et octobre (12/12 entre août et septembre ainsi que deux 6/6 en octobre entrecoupés d’une défaite). “Je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui nous empêche vraiment d’être constants. Je sais juste qu'au plus on jouera de matchs ensemble, au mieux on se connaîtra et, dans le futur, ce genre de situation ne se reproduira plus”, ajoutait Fossey samedi dernier.
16 points perdus contre les six derniers
”Avec ces points perdus, on serait déjà dans le top 4.” Combien de fois les supporters rouches n’ont-ils pas tenu ce discours cette saison tant les hommes de Deila sont les rois des occasions manquées? Mais plus que cela, un simple coup d’œil aux résultats permet de se rendre compte que les Liégeois n’y arrivent pas face aux prétendus petits. Contre les six derniers du classement (Malines, Courtrai, Eupen, Ostende, Zulte et Seraing), le Standard présente un bilan négatif de 17 sur 33. “On a perdu trop de points face à ces équipes. Un manque de maturité ? Je ne pense pas”, clôturait Fossey.
Sclessin n’est pas encore une forteresse imprenable
C’était l’un des souhaits de Ronny Deila à son arrivée : faire de Sclessin une place forte. “Les adversaires doivent craindre de se déplacer chez nous avec notre public qui met le feu comme il sait si bien le faire.” Mais entre les mots et les actes, il y a un pas et cette saison, les hommes du Norvégien ont déjà laissé filer 18 points à domicile (27/45) perdant quatre fois et concédant trois partages. Sclessin n’est pas encore devenu une forteresse imprenable et si les Standardmen veulent valider leur ticket pour le top 8, il devra l’être face à Genk et Charleroi.