"C’était plus du rugby et de la natation que du football": Vanhaezebrouck charge sa direction sur la catastrophique pelouse (vidéo)

Gand a fait match nul contre Basaksehir en Conference League. Une rencontre qui ressemblait à une parodie de football.

Gilles Joinau
GENT, BELGIUM - MARCH 09 : Vanhaezebrouck Hein head coach of KAA Gent pictured during the UEFA Europa Conference League Round of 16, 1st leg match between KAA Gent and Istanbul Basaksehir. on March 9, 2023 in Gent, Belgium, 9/03/2023 ( Photo by Gregory Van Gansen / Photo News
Photo by Gregory Van Gansen / Photo News ©GVG

Un match d’un autre temps. Digne d’une ABSSA, le terrain de la Ghelamco Arena était tout simplement impraticable. La faute à une météo plus que capricieuse. Mais les intempéries sont-elles les seules responsables d’une pelouse qui ressemblait plus à un tas de boue qu’à un terrain de football ?

Jamais avare de pique envers le monde entier, Hein Vanhaezebrouck a donné son avis sur la question. S’il ne cite évidemment personne, l’entraîneur a une idée sur la question. “C’était plus du rugby et de la natation que du football”, a-t-il d’abord ironisé. “Nous n’y prêtons pas assez d’attention. À Anderlecht, il a également plu pendant tout le match, mais nous avons pu jouer jusqu’à la dernière seconde. Chez nous, c’était à la fin de la première mi-temps.”

Ce jeudi soir, mieux ne valait pas être le responsable de la pelouse. “Il y a beaucoup trop d’endroits où il n’y a pas d’herbe. Il y a donc de la boue et de l’eau qui s’accumule. C’est dommage pour nos joueurs.”

”À Bruges, deux équipes jouent sur le même terrain et il est parfait”

Sportivement, la Gantoise a réalisé un match nul face à Basaksehir. Un résultat nul qui n’arrange pas l’ex-coach du RSCA. Avec le déluge et sa piscine en guise de pelouse, le coupable était donc tout trouvé. “Cela pourrait coûter la qualification. Si nous avions joué sur un terrain normal, nous pouvions les battre.”

Hein Vanhaezebrouck a regretté les comptes d’apothicaire de sa direction en matière d’infrastructures. “Le terrain nous a laissés tomber. Nous avons le plus beau stade du pays et la pire pelouse. Vous payez cash pour cela. Cela pourrait coûter de l’argent d’en avoir une meilleure. Nous avons fait des économies sur le terrain, mais nous pourrions les récupérer si la qualification était au bout.”

Le coach, très vindicatif avec la VAR ces dernières semaines, ne comprend pas cette situation. “Notre terrain est un grand désenchantement pour moi”, a-t-il surenchéri. “Pourtant, cette saison, nous avons posé un nouveau tapis qui a coûté plus de 200.000 euros. Le même terrain qu’à Bruges. Là-bas, deux équipes jouent dessus et c’est parfait.”

Orban : “Nous aurions dû arrêter la rencontre”

Les personnes les plus handicapées par le terrain étaient évidemment les joueurs. Pour eux, il s’agit d’un outil de travail absolument impraticable. “Je n’ai jamais connu un gazon aussi dramatique”, a admis Gift Orban, auteur d’un nouveau but face aux Turcs. “En réalité, nous aurions dû arrêter le match. On n’aurait jamais dû jouer. Mais nous sommes des professionnels et nous devions continuer à jouer au football. De toute façon, cela ne sert à rien de râler trop longtemps.”

L’attaquant nigérian, auteur de cinq buts en sept matchs, peut surtout s’estimer lésé. Alors qu’il partait seul face au but, le ballon a été stoppé net par une grosse flaque d’eau. Tandis qu’un autre de ses ballons qui prenait la direction du but a été arrêté devant la ligne. “Ce n’était pas sérieux”, déplore-t-il. “J’ai essayé de donner de l’élan au ballon mais la pluie m’a empêché de faire rouler le ballon normalement. Dommage…” Malgré ces conditions difficiles, il est tout de même parvenu à égaliser après l’ouverture du score de Okaka. “C’est bien que j’aie pu marquer, mais on devrait toujours gagner ici”, a-t-il sobrement terminé.

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