Charleroi : le retour du tacle glissé
Avec des profils “à l’ancienne” comme Marcq et Van Cleemput en défense, le Sporting peut compter sur des guerriers qui ont ressuscité le tacle.
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Publié le 08-03-2023 à 15h35
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Pour certains, c’est un geste d’un autre temps. Pour d’autres, une arme indispensable dans la palette du parfait défenseur. Le tacle glissé semble en voie de disparition ces dernières années, et les formateurs le considèrent d’ailleurs souvent comme désuet ou déconseillé. “Un défenseur par terre est généralement un défenseur mort ou dépassé”, peut-on entendre le long des terrains. Pourtant, certains l’apprécient encore. Et excellent dans cet exercice qui nécessite un timing parfait, sans quoi il peut rapidement être sanctionné d’un carton.
À Charleroi, le vétéran Damien Marcq (34 ans) et le puissant Jules Van Cleemput l’utilisent régulièrement. Ils l’ont encore démontré samedi dernier à Courtrai avec plusieurs interventions décidées et plutôt maîtrisées.
Depuis qu’il est à nouveau titulaire (4 matchs), l’ancien Malinois en réalise d’ailleurs en moyenne deux par match. Ce qui aide à placer Charleroi en tête des équipes qui taclent le plus, en moyenne, par match de championnat cette saison : 4,78 (voir infographie). Mais avec des disparités selon l’adversaire : 13 tacles contre l’Union SG, 7 contre le Club Bruges ; mais seulement 1 contre Eupen et 2 face à Seraing.
”C’est mon père, ancien joueur au Beerschot, qui m’a appris à tacler. Je crois que c’est dans mon ADN, sourit Van Cleemput. Je ne me force pas à tacler, mais quand c’est nécessaire ou utile, pourquoi s’en priver ? Peu importe que j’en fasse 2 ou 100 sur un match, l’important est que cela permettre de ne pas encaisser.”
Le Français, lui, se rappelle à sa formation comme défenseur central, avant de construire la grande majorité de sa carrière comme milieu de terrain à vocation défensive. Avec cette arme “secrète” supplémentaire en réserve.