Zinckernagel est heureux au Standard et pourrait rester la saison prochaine: "Jouer l’Europe à Sclessin serait spécial"
Prêté sans option au Standard par l’Olympiacos, Philip Zinckernagel ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Mais il est épanoui à Liège.
- Publié le 24-02-2023 à 21h21
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”Reste avec nous la saison prochaine, Philip.”
Son français n’est pas (encore) assez bon pour l’avoir compris. Mais voilà la demande que la plupart des supporters présents mercredi à l’entraînement ouvert du Standard ont faite à Zinckernagel. Le Danois de 28 ans était clairement le joueur le plus populaire auprès des fans. La grappe de personnes présentes autour de lui pour avoir un selfie ou un autographe était affolante. Mais même s’il est adoré, le numéro 77 des Rouches, sous contrat avec l’Olympiacos jusqu’en juin 2025 (+ une année en option), ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Selon nos informations, le Standard pourrait se mettre à table prochainement avec l'Olympiacos pour évoquer l'avenir du Danois. Qui est en position d'attente.
Philip, vous êtes au Standard dans le cadre d’un prêt sec. Cela vous inquiète que votre avenir ne soit pas tout à fait entre vos mains ?
”J’ai beaucoup bougé ces dernières années (cinq clubs en trois ans) et j’ai donc appris à ne plus trop penser au futur. Je vis le moment présent et j’en profite. Si je suis trop concentré sur mon avenir, je ne serai pas performant. Quand ma carrière sera terminée et que je repenserai à ma période en Belgique, je veux me dire que je m’y suis bien amusé et pas que je pensais à mon futur.”
Justement, vous avez l’air de bien vous amuser, chez nous.
”C’est vrai. Je suis heureux, ici au Standard. J’aime la manière dont le club fonctionne. Avec Ronny (Deila) et Efrain (Juarez), j’ai une super relation. Les fans sont également incroyables et j’adore le stade. J’ai eu la chance de jouer dans pas mal de belles ambiances durant ma carrière, comme à Nottingham Forrest, et j’accorde beaucoup d’importance à cela. L’atmosphère qui règne est quelque chose dont on se souvient et qu’on emporte avec soi. Jouer devant 30 000 fans en délire, c’est le meilleur côté du football.”
Si on vous dit que le Standard et l’Olympiacos se sont mis d’accord pour un prêt d’une saison supplémentaire et qu’on vous donne un stylo. Vous signez ?
”(Il sourit.) C’est une question difficile, car je ne veux heurter personne. Je ne veux pas dire des choses que je pourrais regretter. Mais je le répète : je suis heureux ici. J’aime le coach et le style de jeu, j’aime l’équipe, car il y a de bons gars dans ce groupe jeune mais talentueux. J’aime aussi la Belgique, un chouette pays situé au milieu de l’Europe. Mais comme tous les footballeurs, j’ai des ambitions. La position à laquelle le Standard va finir, le projet du club, les investissements à venir, la possibilité de jouer l’Europe… tout cela a son importance.”
"L'Europe et les investissements à venir auront leur importance."
Donc si le Standard est européen et fait des investissements l’été prochain, cela pourrait vous pousser à rester ? L’équipe serait pratiquement construite autour de vous, dans cette hypothèse.
”Je pense que ce serait plus réaliste. Jouer l’Europe dans ce stade, ce serait très spécial. Mais je ne veux pas vous dire que je vais rester. Je ne vais pas non plus vous dire que je ne reviendrai pas. Je reste prudent. Ce n’est pas le côté que j’apprécie le plus dans le football, mais il faut faire avec. Imaginez qu’un autre coach arrive et voit les choses différemment… Deila ne veut évidemment pas partir, mais en football, on sait que tout peut arriver.”
Si un club de Premier League frappe à votre porte, ce sera compliqué de dire non…
”C’est très dur de dire non à la Premier League, car c’est le top. Et j’ai déjà joué en Angleterre, à Watford puis à Nottingham Forrest et j’ai passé de bons moments là-bas. Surtout à Forrest, qui ressemble beaucoup au Standard, avec ses fans, son histoire, son ambiance et même ses couleurs. Mais au-delà de signer en Premier League, il faut aussi voir le package complet pour que la vie soit agréable, que le club soit ambitieux et que ma famille soit heureuse.”
"Si un club de Premier League vient me voir, ce sera compliqué de dire non."
Et l’Olympiacos ? Vous pourriez y retourner après ce qu’il s’est passé l’été dernier ?
”Si l’ancien coach (Carlos Coreban) était resté, non. Mais il y a un nouveau coach (Michel) et ce n’est plus la même chose. On ne sait jamais ce qui peut se passer. J’ai toujours un contrat là-bas, donc théoriquement, je dois retourner en Grèce. Une option dans mon prêt n’a d’ailleurs jamais été discutée, vu la vitesse à laquelle cela s’était conclu. Il n’y avait pas beaucoup de temps pour y penser.”
Un autre facteur à prendre un compte dans votre futur, c’est l’équipe nationale danoise. Vous en êtes proche ?
”J’espère être dans la sélection du mois de mars. Je me sens proche et je pense que je mérite de l’être. J’ai eu des contacts avec le staff de l’équipe nationale. De temps en temps, ils demandent des renseignements sur moi. Et je suis présélectionné quasiment à chaque fois. La Coupe du monde a été compliquée pour moi, car je n’étais pas repris, mais aussi pour le Danemark, qui n’a pas performé. J’espère qu’il y aura des changements et des choses nouvelles. Je me sens en forme et ce sont les joueurs en forme qui sont sélectionnés. J’ai donc de l’espoir.”