Pourquoi avoir tiré Berlin ne fait pas les affaires de l'Union en Europa League
Les Bruxellois vont affronter le co-leader de la Bundesliga en pleine bourre.
- Publié le 24-02-2023 à 21h11
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"Oh non, pas encore Berlin!" La réaction d’Anthony Moris lors du tirage des huitièmes de finale de l’Europa League résume bien le sentiment général des Bruxellois. La déception est grande du côté de l’Union Saint-Gilloise qui affrontera à nouveau l’Union Berlin après la double confrontation en phase de groupes cette saison (victoire 0-1 et défaite 0-1). Pour l’équipe de Karel Geraerts, on pourrait même parler du pire tirage possible. Voici pourquoi.
Une belle affiche ratée
Les potentiels adversaires faisaient rêver. Manchester United, la Juventus ou encore l’AS Rome et Séville : l’Union pouvait tomber sur un très gros morceau en huitièmes de finale d’Europa League. Pour beaucoup, ce rendez-vous européen est l’aboutissement d’une carrière et la perspective d’affronter des joueurs légendaires de grands clubs n’arrivera peut-être plus de sitôt. "C’est clair qu’on aurait préféré tomber sur un autre club, lance Anthony Moris. Je n’avais pas d’envie particulière mais des équipes comme Manchester faisaient rêver. Quoi qu’il arrive, on aborde cette rencontre de la même manière peu importe l’adversaire."
Un sacré client
Si l’Union Berlin n’est certainement pas l’adversaire le plus sexy sur papier, l’équipe d’Urs Fischer fait actuellement des miracles sur les terrains. Les Allemands, qui ont battu l’Ajax Amsterdam au tour précédent, sont actuellement en tête de la Bundesliga à égalité de points avec le Bayern Munich et le Borussia Dortmund. L’Union Berlin est d’ailleurs sur une série de treize rencontres sans défaite, toutes compétitions confondues. Il ne s'agit pas non plus du tirage parfait pour les Allemands qui se souviennent que l'Union avait mis fin à leur brevet d'invincibilité il y a six mois. "Ils ont une équipe assez moderne, analyse Karel Geraerts, le T1 unioniste. La chance de passer n’est pas plus grande en affrontant Berlin car ils sont quand même en tête du championnat d’Allemagne, ce n’est pas rien. Il ne faut pas sous-estimer cette équipe même si ce n’est pas le Bayern ou la Juventus. On sait qu’il faudra être à 100 % si on veut avoir une chance de se qualifier."
Un stade à remplir
Le match retour se déroulera au Lotto Park du Sporting d’Anderlecht, le Stade Marien n’étant pas aux normes pour des rencontres européennes et la direction saint-gilloise ayant décidé de ne plus jouer à OHL. Au total, environ 15 000 places seront disponibles pour les supporters et le club essayera de toutes les vendre. Ce qui aurait été plus facile avec un autre tirage… "Commercialement parlant, c’est le tirage le moins intéressant vu les autres noms qu’il était possible de tirer, explique Philippe Bormans, le CEO de l’Union. Ce sera surtout des places dans les deux grandes tribunes latérales et elles seront assises. Nous n’avons pas l’habitude de tenter d’accueillir le double de gens qu’on accueille au Stade Marien (NdlR : sa capacité est d’environ 7500 places). Ce sera du boulot mais nous ferons le maximum pour y arriver."
Reste à voir si les fans de l’Union feront tous le déplacement, certains ayant appelés au boycott d’un match joué chez le rival anderlechtois. "J’espère qu’ils seront présents car cela reste une affiche unique pour un club comme l’Union, conclut Moris. Et j’espère d’ailleurs que toute la Belgique sera derrière nous."