Charleroi : l’heure de la prise de conscience
Felice Mazzù ne s’en cache pas, ses joueurs ne se rendent peut-être pas tout à fait compte de l’importance de la situation dans laquelle ils se trouvent.
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- Publié le 24-02-2023 à 20h00
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Le Sporting continue de naviguer entre deux eaux. Avec un groupe indéniablement qualitatif, certes, mais dont les prestations beaucoup trop changeantes maintiennent dans une sorte de nébulosité à huit journées de la fin de la phase classique. Un peloton difficilement lisible entre le Top 8 et la zone rouge. Depuis son intronisation, Felice Mazzù tient un discours prudent en termes d’ambition. Il est évidemment le mieux placé pour humer les ressources de son groupe, notamment mentales, elles aussi trop variables.
”Oui, le mental a manqué à Ostende (NdlR : 0-0, samedi passé). Pas la mentalité, mais le mental, précise l’entraîneur. On avait pourtant bien commencé le match. Après vingt minutes, on pouvait mener, puis ça s’est inversé et on a malheureusement joué dans les qualités de l’adversaire. Se dit-on que ça va être facile ? Ne se met-on pas dans les bonnes conditions pour ce genre de match ?”
On se dit peut-être que ça va être plus simple que ce qu’on croit.
Se pose la question de l’état d’esprit. Les Zèbres ont-ils seulement pleine conscience de l’importance des matchs qu’ils disputent ces dernières semaines ? “C’est difficile à dire, répond Mazzù. On essaie de les convaincre de l’importance de la situation dans laquelle on se trouve ; et de l’importance des objectifs. Le premier est le maintien, ensuite cette possibilité de faire autre chose (NdlR : le Top 8). Mais pour y croire, il faut que les joueurs en aient conscience. La seule certitude que j’ai aujourd’hui, c’est que quand on est moins bons, ils ne le font pas exprès.”
Un manque de leadership ? “Non, pas spécialement”, rejette l’entraîneur, qui tente pourtant de réveiller l’orgueil de ses joueurs en semaine.
Charleroi : une semaine plus "fermée" après le "moins bon match" à OstendeUn excès de confiance, alors ? “Peut-être qu’effectivement, on ne réfléchit pas toujours comme des guerriers, comme des gars qui doivent se surpasser. On se dit peut-être que ça va être plus simple que ce qu’on croit ou que ce qui était prévu. Et malheureusement, comme la semaine passée à Ostende, parfois ça ne passe pas.”
Un constat éloquent qu’il faut absolument surmonter. Car Saint-Trond, qui reste sur deux défaites consécutives, compte trois points de plus que les Carolos. Et que tout autre résultat qu’une victoire, ce dimanche au Mambourg, les éloignerait un peu plus encore des Europe playoffs.