Felice Mazzù : “Je m’en fous que l’on dise de moi que je ne sais pas entraîner un grand club” (vidéo)
Sur LN24, Felice Mazzù se confie sur ses passages à Genk, à l’Union et à Anderlecht et sur son nouveau challenge à Charleroi.
Publié le 08-02-2023 à 10h20
Sa parole est toujours appréciée. Franc et humain, Felice Mazzù se confie facilement. Ce mercredi matin, l’entraîneur de Charleroi est l’invité de la matinale de LN24 à 7h10. Martin Buxant l’a interrogé sur les sujets qui marquent sa carrière. Morceaux choisis
Ses passages à l’Union, à Anderlecht et à Charleroi
”L’Union, ma plus belle réussite sportive”
”Charleroi, c’est mon club. Il compte énormément pour moi. C’est important de revenir à mes racines après mon passage à Anderlecht. Je suis fier d’être passé par le club qui a gagné le plus de titres en Belgique. Ça s’est passé comme ça s’est passé. On sait que dans ce métier-là, on arrive avec des valises et on doit être prêt à repartir avec. On m’a laissé poser ma méthode de travail. On a fait un des meilleurs débuts de saison depuis plusieurs années et nous avons qualifié le club en Coupe d’Europe ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Si le fond de jeu ne plaisait pas, c’est un autre problème. Quant à l’Union, c’est ma plus belle réussite sportive.”
Ses passages ratés dans un grand club
”J’ai des circonstances”
”Mes deux passages dans un grand club (Genk et Anderlecht) ne se sont pas passés comme je le voulais. Pour moi, ce n’est pas à cause de mon profil. J’ai des circonstances. Je m’en fous que l’on dit de moi que je ne sais pas entraîner un grand club. L’important dans la vie, c’est d’être heureux. Je le suis en entraînant encore en D1. La réussite n’est pas forcément d’entraîner un grand club mais de vivre de sa passion.”
Sa méthode
”Être le plus naturel possible”
”Je communique beaucoup avec mes joueurs. Le but, c’est d’être le plus naturel possible. Il faut être franc-jeu. Quand on veut durer dans un projet, la dictature ne fonctionne pas. J’utilise les datas mais le plus important dans le football, c’est le mental et manière dont on a envie de faire les choses. Si vous ne faites pas jouer un joueur car il lui manque dix mètres de course à l’entraînement… Ces mètres-là peuvent être compensés par le mental et l’envie. On doit les utiliser pour contrôler la forme du groupe mais l’aspect mental prime.”
Le public carolo
”Il vient du même niveau social que moi”
”Pour moi, c’est le meilleur public. Il vient du même niveau social que ma famille et moi. C’est un milieu de travailleur où aller au match est parfois un sacrifice, ce que l’on a vécu chez les Mazzù. Concernant leurs critiques envers Mehdi Bayat, je peux comprendre certains supporters mais je veux me mettre aux côtés de Mehdi. Il fait attention à la vie financière et sportive du club. On traverse une saison un peu plus difficile mais il ne faut pas oublier les autres années.”
Le nouveau sélectionneur de la Belgique
”Il faut un état d’esprit avec un ADN belge”
”Le nouveau sélectionneur doit avoir un état d’esprit avec un ADN belge. Qu’il soit étranger ou pas est secondaire. L’ADN belge, c’est de poursuivre ce que Martinez a réalisé. Tout le monde doit avoir du respect pour lui. Il a mis une vraie structure en place. La génération à venir a autant d’avenir que la précédente. Moi être sélectionneur ? C’est une possibilité. Le job d’une équipe nationale pourrait me tenter.”